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Début du procès des agresseurs homophobes de La Roche-sur-Yon

Douze étudiants de l’ICES, l’Institut catholique des études supérieures de Vendée, ont comparu jeudi 18 juillet devant le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon. Ils sont accusés pour agressions homophobes.

Le 18 mai 2019, une vingtaine de personnes vandalisent un stand associatif du Centre LGBT de Vendée. Une Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie qui ne se passe pas comme prévu. Les prévenus âgés de 19 à 22 ans sont accusés de violences et d’injures ainsi que d’entrave à la liberté de manifester. L’un est jugé pour dissimulation du visage dans un espace public, un autre pour vol avec dégradation.

Ce samedi 18 mai 2019, pendant notre journée de lutte contre l'homophobie et la transphobie, un groupe d'une vingtaine de jeunes extrémistes de la Manif pour tous, a traversé violemment notre village en scandant "Homo-folie ça suffit" en arrachant drapeaux et ballons et en renversant des grilles d'exposition. Lors de ce passage, ils ont également bousculé des membres des associations partenaires présentes. La police ne prenant pas de plainte le week-end, le Centre LGBT ainsi que les associations partenaires vont déposer plainte dès lundi.Nous appelons toute personne ayant assisté à la scène et souhaitant témoigner, à prendre contact avec le Centre LGBT par mail (centrelgbt85@gmail.com) ou par téléphone (07 83 33 33 83). Merci à tou-te-s de diffuser largement cette vidéo.

Publiée par Centre lgbt de vendée sur Samedi 18 mai 2019

Un second rassemblement contre l’homophobie a été organisé le 24 mai en réponse à cette agression. Cette initiative du maire de La Roche-sur-Yon, Luc Brouard, a rassemblé environ 800 personnes.

De 2 à 8 mois de prison avec sursis

Des peines de deux à huit mois de prison avec sursis sont requises par le procureur de la République. Le parquet a également demandé une peine de travaux d’intérêt généraux pour les prévenus. Certains ont déjà été sanctionnés par leur établissement. Deux des prévenus sont exclus de l’ICES.

Le procès a ouvert ses portes à 9 heures. Cinq associations étaient présentes pour y assister, parmi lesquelles Le Planning Familial, AIDES et La Ligue des droits de l’Homme.

Un acte prémédité

Lors de l’audience, huit des prévenus ont avoué que l’idée de l’acte leur est venue lors d’un repas. D’autres insistent sur une totale improvisation. Un jeune homme explique leurs motivations. Ils ont voulu mener une action de militants contre militants. Le slogan « homo-folie, ça suffit! » n’est selon lui pas une injure mais l’expression d’une opinion. « Ce slogan peut blesser et je le comprends mais ce n’est pas un délit » affirme l’un des avocats des prévenus, Benoît Fleury. Ce à quoi Sophie Proquin-Salacrou, la présidente du Centre LGBT de Vendée, a répliqué « L’homophobie est un délit : ils ont enfreint la loi, justice doit être faite ».

L’homophobie est un délit puni par la loi. La provocation et la diffamation publique est punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, l’injure publique de 6 mois d’emprisonnement et 22 500 euros d’amende. Pour plus d’information, rendez vous sur le site d l’association SOS homophobie.

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