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Les élèves des grandes écoles, une génération sacrifiée ?

Le BCG, la CGE et IPSOS se sont entretenus afin de réaliser une étude auprès de 1 349 étudiants, ainsi que 906 anciens élèves de 138 écoles différentes. Cette enquête a été menée dans le but d’en savoir un peu plus quant à la vision des étudiants face à leur avenir professionnel.

La crise du coronavirus a évidemment touché toutes les générations. Mais les étudiants des grandes écoles ont le sentiment d’avoir été plus impactés que d’autres. En effet, près de deux tiers d’entre eux (63 %) disent avoir décroché pendant leurs cours lors de leur année d’étude en plein Covid-19. En effet, ils ont, pour une majorité, les cours à distance leur ont été imposés. Certains d’entre eux n’ont pas eu toutes les conditions favorables pour travailler correctement et jugent que la qualité de leur formation a fortement été affectée (83 %).

Certains sondés (54 %) ont même exprimé leur manque de confiance envers l’avenir. Plusieurs d’entre eux, jusqu’à devoir renoncer à leur projet professionnel (18 %). Des chiffres qui devraient inquiéter les entreprises qui compteraient recruter leurs futurs salariés.

« Les entreprises et les managers devront sans aucun doute redoubler d’attention pour intégrer au mieux cette prochaine génération d’actifs », a indiqué Jean-Michel Caye, Directeur Associé senior au BCG.

Des attentes professionnelles similaires

Mais les étudiants des grandes écoles continuent d’aspirer aux mêmes attentes professionnelles qu’avant la crise sanitaire. Les critères essentiels qui reviennent sont l’intérêt du poste ainsi que l’ambiance dans l’entreprise. Mais également le fait que cette dernière soit en accord avec leurs valeurs.

Par ailleurs, ce sont 51 % des étudiants et 50 % des anciens élèves qui aimeraient intégrer des grands groupes. Les startups sont beaucoup moins dans leur collimateur. En effet, seulement 14 % des sondés souhaiteraient poursuivre dans cet univers professionnel.

D’autres chiffres de cette étude retiennent l’attention. En effet, ce sont 63 % des élèves qui préféreraient obtenir un emploi plus précaire, mais dans lequel ils s’épanouissent qu’un emploi plus stable, dont ils ne partagent pas forcément les valeurs.

Nombreux sont les étudiants (77 %) et anciens élèves (87 %) qui aimeraient poursuivre leur avenir professionnel avec au moins un jour de télétravail par semaine. En effet, les différents confinements leur ont permis de pouvoir travailler de chez eux. Certains ont trouvé qu’ils étaient plus productifs et plus reposés en télétravaillant.

Des exigences professionnelles renforcées

86 % des étudiants estiment que les grandes entreprises sont les mieux placées pour faire changer les choses. Or, 31 % des élèves pensent qu’elles ne s’engagent pas suffisamment. Ce qui est fondamental pour eux, c’est le fait d’avoir une visibilité sur l’intérêt de leurs tâches. Mais aussi en quoi ces dernières participent à la performance de l’entreprise.

Pour Laurent Champaney, vice-président de la Conférence des grandes écoles : « Les jeunes regardent évidemment l’engagement des entreprises et leur sincérité, mais regardent aussi, et surtout l’utilité de leurs missions et leur apport au sein de l’entreprise ».

Malgré une année d’études quelque peu chamboulée, les élèves de grandes écoles gardent les mêmes ambitions quant à leurs attentes professionnelles. Même s’il est évident que beaucoup d’entre eux demeurent inquiets par rapport à ce que leur réserve l’avenir et leur place dans le monde du travail.

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