Samedi, 50 000 manifestants se sont rassemblés dans toute la France et plus de 3 500 gilets jaunes dans Paris. D’importants débordements ont eu lieu, notamment dans la capitale et dans le sud de la France, à Toulon.
La manifestation a pris un nouveau tournant ce samedi 5 janvier. Plusieurs dizaines de personnes vêtues de noir et quelques gilets jaunes ont fait irruption dans la cour du ministère de Benjamin Grivaux, rue de Grenelle, à l’aide d’un transpalette.
Images de l’attaque des bureaux de @BGriveaux ce samedi à Paris (@PureTele) #ActeVIII #GiletsJaunes #5janvier pic.twitter.com/OpNf9wu6iC
— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) 5 janvier 2019
Le porte-parole du gouvernement a réagi après son évacuation en précisant, « ce n’est pas moi qui ai été attaqué, c’est la République, c’est la maison de France. » Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement a également commenté cet acte, en publiant sur twitter des photos des dégâts.
Ce soir dans le bâtiment que nous partageons avec @BGriveaux.
Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient « entrer à l’Elysée ».
Voilà le résultat des dérives verbales et des appels à l’insurrection. Honte aux pyromanes de la république. pic.twitter.com/tZFfboTfHO— Marc Fesneau (@MFesneau) 5 janvier 2019
Paris se transforme en ring de boxe
Monsieur, vous qui avez frappé un collègue à terre, vous êtes identifié. Pour un boxeur, vous ne respectez apparement pas beaucoup de règles. Nous allons vous apprendre celles du code pénal. @EmmanuelMacron @EPhilippePM @CCastaner @NunezLaurent @DGPNEricMorvan @prefpolice pic.twitter.com/zBNcD9kWMs
— Commissaires Police Nationale SCPN (@ScpnCommissaire) 5 janvier 2019
Les forces de l’ordre ont également été victimes de violences ce samedi à Paris. L’ancien boxeur professionnel, Christophe Dettinger, surnommé le « gitan de Massy », a violemment frappé un policier se trouvant sur la passerelle Léopold Sédar Senghor à Paris. Alors qu’il est le héros des gilets jaunes sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, ce boxeur devient « l’ennemi public numéro 1 ». Après cet affrontement, le procureur de la République de Paris a saisi l’affaire. Après deux jours de « cavale », Christophe Dettinger vient d’être placé en garde à vue.
À Toulon, la tendance s’est inversée. La victime n’est pas un policier mais plusieurs manifestants. Didier Andrieux, officier de police récemment décoré de la Légion d’honneur, a été filmé en train de frapper à plusieurs reprises, des gilets jaunes venant manifester dans les rues de la ville. Sur la vidéo diffusée partout sur Internet, on le voit violenter un homme en lui assénant des coups de poing au visage. D’autres fonctionnaires se sont interposés pour mettre fin à cet acte. Pourtant le commandant divisionnaire, assure que « l’homme en question étant en possession d’un tesson de bouteille et qu’il était multirécidiviste ».