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Législatives 2024 : « Les jeunes ont la solution » (Frédéric Jacquot)

Actuellement adjoint au maire en charge de la culture dans le XVe arrondissement, Frédéric Jacquot brigue un mandat de député dans la 13e circonscription de Paris. Issu de LR, sa famille politique traverse une grave crise, nous avons eu envie d’en savoir plus et de comprendre selon lui, la clé du scrutin de dimanche.

Quelles raisons ont motivé votre choix de vous lancer dans la course à la députation ?

Frédéric Jacquot : Je suis engagé en politique depuis 2005-2006, j’ai soutenu diverses candidatures à diverses élections au fil des années. En 2014, je suis rentré comme chargé de mission au cabinet du Maire du XVe arrondissement pour la culture et la mémoire. A la dernière élection, le maire m’a demandé de prendre totalement en charge la culture et je suis devenu adjoint au maire pour la culture. Dans le même temps, j’ai suivi le parcours de David Lisnard (maire de Cannes) qui a créé son parti Nouvelle Energie pour la France et son envie de créer un sursaut nécessaire dans ce pays. Dans le cadre des prochaines législatives, il m’a demandé d’être candidat sous son étiquette dans mon arrondissement à Paris.

On parle beaucoup de « mémoire » en ce moment, vous avez été en charge de cet aspect auprès du Maire du XVe. C’est quelque chose d’important pour vous ?

Frédéric Jacquot : La mémoire est très important, c’est ce qui fait une nation. C’est quelque chose qui est souvent décriée parce que pas assez enseignée aujourd’hui. Cela fait partie de la formation du citoyen. Avec David Lisnard, on y est très attachés, on pense qu’il faut un vrai renouveau éducatif. Que l’Education Nationale redevienne une vraie instruction publique face aux dérives auxquelles on assiste depuis des années.

Mais la mémoire est aussi une vraie connaissance qui permet de regarder l’avenir avec recul. Quand on n’a pas de connaissance de l’Histoire, des peuples, on a les jugements à l’emporte-pièce que l’on voit en ce moment dans certaines formations politiques.

La politique ce n’est pas de trouver des accords dans le dos des électeurs !

Dans cette campagne qui est particulière, comment on reste sûr de ces idées, assumant ses positions, sans devenir celui qui favorisera l’arrivée au pouvoir d’un extrême ?

C’est un combat de tous les jours. C’est avoir des valeurs auxquelles on croit, que l’on défend encore et toujours et l’envie de les porter le plus haut possible. C’est ça l’engagement que l’on porte en politique. C’est regarder avec recul et distance sans passion « spontanée » ce qui se passe en se positionnant de manière raisonnable mais convaincu. C’est ce qui forge mon engagement ! Mais je vois bien dans cette campagne qui est rapide que l’on va vite, que l’on oppose des slogans les uns aux autres, on essaye de récupérer telle ou telle personne pour « sauver son siège ». Tout ça est sans intérêt ! On devrait s’écouter dans nos différences, négocier pour trouver la meilleure voie possible pour nos concitoyens. La politique n’est pas de trouver des accords dans le dos des électeurs ! Je suis engagé dans un parti qui envisage d’être raisonnable, modéré et déterminé.

A une partie de la jeunesse qui pense que l’on pourrait essayer le Rassemblement National, vous lui dites quoi ?

De ne pas l’essayer ! De ne pas essayer les extrêmes ! Les extrêmes sont l’inverse de la République ; c’est l’opposition violente des uns et des autres ; c’est l’inverse de la cohésion d’un pays ou d’une nation. Quand on est jeune, on doit se poser des questions sur l’avenir mais on y arrive pas en s’opposant, en se jetant des invectives dans tous les sens. Tout ça n’a pas sa place dans le débat politique. Accepter les différences ce n’est pas accepter n’importe quoi, c’est les régir pour qu’elles puissent cohabiter.

Donc aller vers les extrêmes c’est dangereux ! A l’extrême droite d’abord où l’on ferait des différences entre les personnes qui du coup n’auraient pas les mêmes droits ; et à l’extrême gauche où l’on est immigrationiste au point d’oublier de protéger les citoyens français issus de l’immigration. Faire cohabiter tout ça est très compliqué et il y a des gens qui se radicalisent aux deux extrêmes. Mais ces gens-là ne trouveront pas la solution, c’est la jeunesse qui la trouvera ! On doit faire en sorte que tout le monde s’entende et le creuset de cette entente commune c’est la République, c’est la France.

Vous aimeriez que David Lisnard dont vous soutenez le mouvement, soit votre candidat pour 2027 ?

A ce stade, l’idée n’est pas de mettre des chevaux sur la ligne de départ pour que la course commence. C’est d’abord d’avoir un corpus de valeurs et de bâtir un projet. Il faut retrouver une proposition politique forte et raisonnable qui porte sur les enjeux du moment. Je sais que David Lisnard est déterminé à être le porteur de ce projet et à ne pas laisser un démagogue s’en emparer, quelque soit son camps, y compris le nôtre. Notre camps a fait preuve de suffisamment de médiocrité dans l’inaction pour ne pas avoir une personne qui se mette d’abord en avant. Secrètement, je rêve de voir David Lisnard incarner ce projet car c’est un homme intelligent, qui réfléchit beaucoup et qui a la volonté de porter de l’espérance dans ce pays.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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