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Les oubliés de la primaire

Le 14 février, Jean-François Copé a annoncé qu’il présentait sa candidature aux primaires, organisées pour la première fois à droite, qui se dérouleront en novembre prochain. Huit candidats déclarés sont donc désormais officiellement en lice. L’attention est fixée sur Alain Juppé, grand gagnant des sondages. Mais qui sont les autres candidats dont on entend moins parler ?

Frédéric Lefebvre

Homme de droite, le quinquagénaire espère rassembler avec un projet « différent » des français de tous horizons. « Je ne fais pas de différence entre un français de droite et un français de gauche, ce qui m’importe c’est que cette capacité à dépasser les clivages soit au cœur du débat ». Cet ancien proche de Nicolas Sarkozy et porte-parole de l’UMP a expliqué au « Talk Le Figaro » qu’il se présentait pour défendre « une nouvelle identité politique ». Il défend une ligne plus à gauche que le reste de son parti. Il est ainsi l’un des rares à droite à avoir voté pour la loi Macron. À quelques reprises, il s’est mis en marge de son groupe politique en votant des lois du gouvernement socialiste, parce qu’il les estimait « bonnes pour la France ». Interviewé par Les Echos, il revendique une approche transpartisane de la politique. Il rappelle une promesse qu’il s’était faite à l’époque où la droite était au pouvoir : « Moi dans l’opposition je serai constructif« . Et il affirme qu’il se sent de moins en moins seul dans sa famille politique à défendre cette position.

Grand thème de son programme, le revenu universel. Ce revenu de base, qui va être expérimenté aux Pays-Bas, en Suisse, en Finlande ou au Québec, pourrait être appliqué en France. « Myriam El Khomri a dit publiquement que c’était une bonne idée ». Rappelant qu’il y a 12% de pauvres et 10% de chômage  en France, il prend comme exemple le conservateur État de l’Utah, qui a entrepris de loger ses sans-abris et de les accompagner socialement parce que cela coûtait moins cher. Dix ans après, 75% des sans-abris sont logés, et l’État a fait des économies.

 

Nadine Morano

En septembre 2015, interrogée sur BFMTV/RMC sur son éventuelle candidature à la primaire de 2016, l’ex-ministre a d’abord répondu qu’elle ferait « entendre (s)a voix« , avant de confier : « oui, je serai candidate dans ce dispositif« . Elle a également annoncé qu’elle allait publier un livre, Tous des lâches, en avril, comme ses concurrents avant elle. « Ce ne sera pas qu’un livre programme. C’est un dialogue avec les français pour leur dire notre pensée profonde, nos éléments de programme« , a expliqué la députée européenne sur le plateau du 12/13 de France 3 le 24 janvier. L’ancienne protégée de Nicolas Sarkozy entend se démarquer et « élargir l’offre du débat« .

Hassen Hammou

Cet adhérent LR, inconnu en politique et sans aucun mandat, s’est fait connaître en 2014 lors d’un débat télévisé avec François Hollande, « En direct avec les Français », dans lequel il était présenté comme un « jeune Marseillais demandeur d’emploi ».

Cet associatif engagé comme candidat sans étiquette aux dernières municipales à Marseille a choisi de rejoindre Les Républicains après sa confrontation avec le chef de l’Etat. Lors de cet échange, le jeune homme, âgé de 25 ans à l’époque, souhaitait incarner la parole des jeunes des quartiers Nord dont il est originaire. Il dit être « le seul à représenter une candidature populaire qui vient du bas » et fait de la jeunesse sa priorité.

Il lui reste maintenant à envoyer 500 lettres de demandes de parrainages à travers toute la France. Des parrainages nécessaires pour se présenter à la primaire. 20 parlementaires, 250 élus locaux répartis sur 30 départements et 2500 adhérents devront le soutenir pour que sa candidature soit validée.

Quelles sont leurs chances ? Nadine Morano et Frédéric Lefebvre peinent à dépasser ou atteindre la barre des 1% selon un sondage BVA réalisé du 11 au 12 février pour Orange et I-télé. Dans un autre sondage réalisé cette fois par Ipsos, 1% des interrogés ont déclaré qu’ils voteraient pour Nadine Morano au premier tour de la primaire, et 0,5% pour Frédéric Lefebvre. Quant à Hassen Hammou, son nom n’apparaissait pas dans les sondages. Mais l’espoir est toujours permis : François Hollande est bien devenu Président alors qu’il n’était crédité que de 3% d’intentions de vote chez les sympathisants du PS quelques mois avant la primaire socialiste pour les élections présidentielles de 2012.

Crédits image à la une :  © Maxppp

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