Tant de prouesses graphiques au détriment de nos piscines et de nos jacuzzis…
Il y a quatorze ans, Will Wright créateur de SimCity, le développeur Maxis et le distributeur Electronic Arts, lancent un nouveau jeu : Les Sims . Un jeu de simulation de vie, qui en ce laps de temps, va devenir une des plus grande franchise de jeu PC, voir naitre plusieurs opus, occuper toutes les plates-formes possibles et dont on a tous au moins une fois entendu parler, si ce n’est pas joué.
Le 4 septembre 2014 est sorti le jeu les Sims 4 et malgré le palmarès qui entoure cette saga, l’ambiance est plutôt morose du coté des fans et du coup chez le producteur.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce jeu, le but est simple. Vous créez votre personnage, votre sims en somme, et vous vous en occupez, un peu comme un tamagotchi. Sauf qu’en plus de s’occuper de ses besoins (car oui, l’idée d’aller au toilettes quand ça presse n’était pas un automatisme dans les Sims 1), on peut lui trouver un travail, lui faire fonder une famille, lui faire vivre une petite vie rangée. Ou pas !
C’est en ce sens que le jeu est intéressant, le joueur décide totalement de la vie de ses sims. Si vous voulez torturer votre sims entre 4 murs et le regarder mourir lentement, pendant que vous sirotez votre café, c’est possible.
Mais revenons au problème Sims 4. Quand on quitte les Sims 3 ainsi que les nombreux contenus additionnels du jeu et qu’on arrive dans les Sims 4, on est un peu décontenancé…
Le jeu est graphiquement très beau, gardant son aspect cartoonesque mais malgré tout très réaliste ; la création de vos sims est très simple avec des ajouts comme la démarche (moins de 10 minutes pour faire un sims, un exploit) ; la créations des maisons est elle aussi simplifiée ; un sims capable de faire plusieurs choses à la fois, une grande première, aller au toilette automatiquement et en lisant un livre est maintenant possible ; le système des émotions qui influence les envies et les choix de vos sims, vous donne accès à des nouvelles actions amusantes ; certains objets sont à débloquer en progressant dans le jeu et… C’est tout. Voilà un des problèmes.
Autre inconvénient, c’est que des choses manquent, certains objets, comme le lave-vaisselle, la piscine ou le jacuzzi. Alors oui c’est pas obligatoire d’avoir un jacuzzi chez soi, mais quitte à avoir une vie virtuelle de rêve autant l’avoir totalement. Et la piscine… Beaucoup de sims on péri dans les Sims 1 et 2, noyés par des joueurs qui ont retiré l’échelle de sortie, si bien que dans le troisième opus les sims pouvaient sortir directement par le rebord, mais nous privé de notre outil de mise à mort préféré, dur…
Et c’est pas fini ! On retourne dans un monde fermé ; où il suffit d’aller saluer les voisins ou de se balader au parc pour avoir un écran de chargement, court certes mais quand même présent. Toujours pas d’imprévu réel qui pourrait troubler la vie des sims, à part un feu de cuisinière de temps en temps. Un stade de la vie des sims disparaît, le stade bambin. Avoir son enfant qui passe du nourrisson hurlant à l’écolier jouant aux échecs, ne choque pas du tout les parents… Mais les joueurs si. L’idée des émotions est intéressante à l’origine, mais pas assez approfondie : être triste quand sa femme meurt oui, mais c’est pas parce que l’on prend une douche énergisante qu’on y pense plus. Et ça, pour un jeu qui se veut réaliste, ça passe difficilement.
La somme totale des ces petits problèmes nous fait voir le vrai soucis des Sims 4 : c’est qu’il empeste les futurs contenus additionnels à acheter pour être un jeu complet. Le principe d’acheter des disques additionnels est certes habituel chez les joueurs, mais si ils les achètent c’est avant tout par envie et plaisir. Avoir des animaux en plus, voir ses sims galérer à l’université, vivre sur une île, pouvoir faire de la plongée, des métiers en plus, jouer avec des sorcières et des loups garous : Sont des achats motivés uniquement par l’envie. Là, on retire des petites choses qui sont chères aux joueurs pour leur redonner, moyennant finance. Certains joueurs plaisantent amèrement sur le prochain disque additionnel en l’appelant « Bambins et piscines » et ils ont bien raison. Car payer entre 50€ et 70€ un jeu pas fini, c’est un peu difficile à avaler. Ce problème n’était pas présent lors du passage Sims 2 / Sims 3.
Les critiques des fans, des testeurs pas vraiment positives ont fait réagir Grant Rodiek, le producteur des Sims 4, qui lors d’un échange sur un forum avec un joueur, écrit simplement : « Nous ne travaillons pas sur les Sims 5. Nous ne pensons pas aux Sims 5. Si les Sims 4 n’est pas un succès, il n’y aura pas de Sims 5. » Ambiance…
Nous vous conseillons de patientez un peu, si vous êtes vraiment fan de cette série, de rester sur son prédécesseur en attendant un disque additionnel qui puissent rectifier les lacunes du jeu de base. Car malgré tout, la possibilité que cet opus devienne le nouveau joyau de la saga Les Sims est tout à fait envisageable, une fois ces nombreux petits défauts corrigés.
En résumé, les Sims 4, un jeu qui se veut novateur et réaliste, mais pas trop.
Crédit images © Sims 4 EA games