« Le changement d’heure sera aboli » déclare Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission européenne ouvre la rentrée de l’Union Européenne avec un sujet trivial mais passionnant les Européens.
« Les gens n’ont pas envie de continuer à changer leurs montres » a exprimé Juncker. Alors que la rentrée Européenne compte comme sujet le budget européen pluriannuel, la réforme de la politique agricole commune, la question de l’entrée des pays des Balkans dans l’Union, ou encore les élection européennes, l’ancien premier ministre luxembourgeois s’attarde sur la question de l’heure d’hiver.
C’est que la question semble passionner les citoyens européens. Un consultation citoyenne avait été lancée pendant l’été. Accessible par internet, ces questionnaires obtiennent usuellement peu de réponses. 4,6 millions de personnes ont répondu aux question sur l’heure d’hiver. Selon ce questionnaire, 80% des Européens veulent en finir avec l’heure d’hiver. Pour Jean-Claude Junker, « lorsqu’on consulte les citoyens sur quelque chose, il convient aussi ensuite de faire ce qu’ils veulent. »
Instaurée par l’Allemagne au début du XXème siècle, l’heure d’hiver a été généralisée à toute l’Union Européenne dans les années 80. Fin mars, on avance les horloges d’une heure, et fin octobre on les recule. La mesure avait pour but d’économiser l’énergie. Les différentes études sur le sujet montrent que les effets du changement d’heure sont en fait marginale. Aucun effet positif ou négatif n’est notable.
Cependant, la décision pourrait encore prendre du temps. Après étude de la question par la Commission, le projet devra être présenté devant le Conseil, puis le Parlement Européen. Il faudra donc probablement se reposer la question fin octobre: « est-ce qu’on dort plus ou moins cette nuit? »