L’Olympique de Marseille et l’AS Monaco se sont séparés sur un match nul dans ce choc au sommet en clôture de la 15ème journée de Ligue 1. L’OM continue sa série de matchs sans victoire sur sa pelouse et se dirige tout droit vers un syndrome Vélodrome. Explications.
C’est bien connu, à Marseille rien ne se passe comme ailleurs. Buts marqués, interceptions, dribbles et passes réussis, l’OM a les stats d’un club qui doit se retrouver sur le podium. Pourtant, les Phocéens sont 12è du classement avant le début de la rencontre. Entre matchs calamiteux et performances pleines d’espoir, l’OM alterne entre le bon et le (très) mauvais ce qui a le don d’agacer autant les supporters que les observateurs du ballon rond. Pour les premiers, le spectacle proposé au stade est inacceptable. Pour les seconds, quelques mois après l’arrivée de Michel, l’équipe n’a toujours pas montré son vrai visage.
Mais les derniers matchs de l’OM sont porteurs d’espoir. Excepté le match contre Nice, les victoires face à Saint-Etienne et Groningen commencent à dessiner les contours du niveau de l’OM, ou au moins l’équipe-type de Michel. Avec les retours de Dja Djedje et Alessandrini et la montée en puissance de Mauricio Isla, le technicien espagnol semble avoir trouvé son onze de départ.
Après chaque bonne prestation, Marseille retrouve ses vieux démons et n’arrive pas à enchaîner. Une habitude qui s’est encore confirmée dans ce choc au sommet de la 15è journée de Ligue 1.
Le film du match: Marseille et Monaco au coude à coude
En ce début de rencontre, l’OM domine. Les Olympiens sont motivés à l’idée d’inverser la tendance sur leur pelouse. La défense monégasque est à la traine sur toutes les tentatives de percussion. Après dix bonnes minutes de jeu ouvre le score grâce à Romain Alessandrini (12è). Sur un centre de Mendy, la défense peine à dégager le ballon, qui revient sur Alessandrini. Le numéro 11 marseillais tire en force sur Subasic qui ne peut que la toucher et voir entrer le cuir dans ses filets. Mais les envies olympiennes de prouver que les joueurs ont envie de bien faire sont aussi grandes que les largesses défensives. Quelques minutes après l’ouverture du score sur un coup-franc excentré de Moutinho, Touré dévie le ballon dans les cages d’un Mandanda impuissant. Ce même Touré récidive juste avant la pause (39è). Après un dégagement loupé de Mandanda, ce dernier récupère la balle aux 40 mètres et va mystifier Rekik à l’entrée de la surface avant de tromper Mandanda d’un plat du pied.
Ce but cristallise toutes les largesses défensives de l’Olympique de Marseille. Seul dans la surface, après son crochet, il peut prendre tout son temps avant d’ajuster Mandanda. Et le troisième but encaissé par l’OM est tout simplement ubuesque. Sans ses lentilles de contact, Rekik a dû sortir prématurément du terrain et a laissé ses coéquipiers à 10. Il faut tout de même noter la belle construction de l’action monégasque avant que Coentrao trompe Mandanda (72è) de la tête par le plus grand des hasards, après avoir voulu éviter un retour de Diarra. Après avoir réduit le score par Batshuayi peu après le retour des vestiaires (49è), Marseille est de nouveau mené.
Mais les largesses défensives sont tellement grandes de part et d’autre que l’Olympique de Marseille finit par égaliser de nouveau. A l’instar du match face à Saint-Etienne, N’koudou marque son 4è but de la semaine, à la suite d’une frappe écrasée d’Ocampos.
Le match ne pouvait se terminer autrement. Il est impensable de pouvoir gagner des matchs et être autant indiscipliné défensivement. Chaque coup de pied arrêté monégasque a été une souffrance côté marseillais. A contrario, chaque attaque placée côté olympien a mis la défense adverse en état d’alerte.
Un arbitrage déplorable
Qui dit gros match, dit arbitrage scruté à la loupe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Clément Turpin a été en-dessous de tout. Le pénalty non sifflé sur Batshuayi va entraîner une suite de décisions controversées. Nonobstant le pénalty non accordé à l’OM, plus celui non accordé à l’ASM sur Carillo par (mauvaise) compensation, Turpin a accordé un but à Batshuayi entaché d’un hors-jeu. Sans compter les fautes importantes non-sifflées des deux côtés.
Quand on pense que ce dernier représente l’avenir de l’arbitrage en France, il y a de quoi s’inquiéter. Même quand les clubs de Ligue 1 marquent des buts et produisent du beau jeu, il y a toujours quelque chose à redire.
Ah, cette bonne vieille Ligue 1 …