La baisse de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les nationales et les départementales pourrait débarquer d’ici le mois de janvier 2018.
Entre 2015 et 2017, quelques nationales avaient fait l’expérience de passer à 80 km/h mais les résultats n’ont pas été publiés. C’est le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, qui avait pourtant annoncé une « expérimentation transparente, honnête et rigoureuse ». Une élection présidentielle plus tard, le bilan se fait toujours attendre.
Mauvaise nouvelle pour les automobilistes ?
L’association « 40 millions d’automobilistes » a déjà lancé une pétition en ligne en signe de désarroi. Les associations de défense des automobilistes craignent que l’expérience menée entre 2015 et 2017 ne s’étende dans tout le pays. Sur leur pétition en ligne justement, « 40 millions d’automobilistes » fait savoir qu’elle est absolument contre cette réforme. Selon eux, la raison de ce changement serait purement financière et non en rapport avec la sécurité routière. Selon Pierre Chasseray, délégué général de l’association, « nous ne pouvons pas laisser l’État appliquer une telle mesure. En abaissant les limitations de vitesse sur le réseau secondaire et en privatisant les voitures-radars, ce serait « Jackpot » pour l’État qui engrangerait un maximum d’argent ! »
Le @gouvernementFR devrait annoncer, début 2018, l’abaissement de la limitation de vitesse à de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire, hors voies rapides. En revanche, aucun abaissement prévu du taux d’alcoolémie, bien que l’alcool soit la première cause de mortalité sur route. pic.twitter.com/huG5zcQsyD
— Julien JODRY (@JJODRY) 1 décembre 2017
Le 1er décembre dernier, Le Point avait lancé un sondage : « Le passage à 80 km/h des routes sans séparation physique peut-il réduire le nombre d’accidents ? » 63,3 % des lecteurs avaient répondu « non » sur un total de 33 353 avis.
Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, salue l’initiative : « Baisser les vitesses autorisées est la décision la plus importante pour la sécurité routière, car la vitesse est le premier facteur de mortalité sur la route. »
Diminuer le nombre de morts sur les routes
Le gouvernement précédent souhaitait déjà diminuer le nombre de morts à 2 000 par an d’ici 2020 (3477 en 2016). Ce changement vient s’ajouter à l’augmentation du nombre des radars et à la privatisation des radars embarqués.