Le confinement aura eu pour effet de provoquer une baisse mondiale des émissions de gaz à effet de serre. Une baisse exceptionnelle qui ne change en rien le problème du réchauffement climatique.
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. C’est aussi ce que l’on peut voir avec cette volonté insatiable du « monde d’après ». La précipitation de changer le monde au lieu de l’améliorer. Au lieu de façonner le monde d’aujourd’hui en un monde meilleur pour les futures générations.
L’écologie est confronté au même problème. Le confinement d’une majeure partie du monde aura permis d’atteindre une diminution de 5 à 8 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici la fin de l’année. Si l’on ne peut que se réjouir de cette diminution, son impact sur le réchauffement climatique n’en est qu’illusoire. Pour qu’une influence notable se produise sur le réchauffement climatique, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre diminuent de 7,6% par an, jusqu’en 2030. On ne fera pas l’affront de demander à la population si elle est prête à rester confinée deux mois par an pendant encore dix ans pour enrayer le réchauffement climatique. Le tribut semble pour l’instant trop lourd à porter.
Une mobilisation mondiale utopique
Une parenthèse verte qui n’a eu pour mérite que de démontrer les efforts à fournir pour annihiler des décennies de mauvais gestes et de mauvaises habitudes sur l’environnement. Il serait aussi extrêmement naïf d’imaginer un monde au diapason dans la lutte pour l’environnement. Les deux mois de confinement ont montré les divergences d’opinion qui existent entre les pays.
Alors que l’Allemagne a été plébiscité pour sa gestion de l’épidémie, de nombreux allemands ont manifesté contre les mesures de confinement prises par le gouvernement. Les États-Unis et le Brésil ne cessent de faire valoir leurs réticences vis à vis du confinement de la population. En Suède, aucune mesure de confinement de la population n’a été adoptée pour enrayer la propagation du virus.
Des différences qui sont incompatibles avec la volonté d’inverser la courbe du réchauffement climatique. Un excès d’individualisme qui prend une énième fois le pas sur l’intérêt commun.