Certains de nos voisins européens prenaient déjà en compte cette donnée. Ce mercredi 31 janvier, l’Institut national de la statistique et des études économiques a décidé d’inclure le trafic de drogue dans le calcul du PIB (Produit Intérieur Brut). Une décision qui ne plait pas à tout le monde.
Le débat est enfin clos. L’organisme public a précisé que cette décision vise à ce que les statistiques françaises s’alignent sur celle « des autres pays européens ». L’institut a déclaré dans un communiqué que ce changement pourrait engendrer une « légère hausse » du produit intérieur brut français. L’organisme va désormais « tenir compte de la consommation de stupéfiants et des activités liées à cette consommation sur le territoire national », comme au Pays-Bas où la drogue est autorisée et donc intégrée dans les comptes publics néerlandais.
« Et pourquoi pas le trafic d’armes ou d’organes ? »
Faites « à la demande »de l’institut européen des statistiques Eurostat selon l’Insee, cette décision n’est pas au goût du sénateur Républicain Bruno Retailleau, qui l’a fait savoir sur son twitter :
Et pourquoi pas le trafic d’armes ou d’organes ? Le libéral libertarisme dans toute sa splendeur … https://t.co/o6pkVGeQ8V
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 31 janvier 2018
Le chef du département des comptes nationaux de l’institut public, Ronan Mahieu, a assuré qu’ « Il s’agira de révisions à la marge » en mentionnant le chiffre « quelques milliards » d’euros, à rapporter aux 2 200 milliards d’euros du PIB français. « Ça n’influera pas sur le chiffre de la croissance » en 2017, a-t-il précisé.