Grande promesse du candidat Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012, la loi Florange passe de nouveau à l’Assemblée nationale après avoir été rejetée au Sénat vendredi. Mais en quoi consiste cette loi ?
La fin des fermetures des sites industriels ?
Alors que les fermetures des sites industriels de Florange ou Good year marquées la fin de l’euphorie du début de mandat de François Hollande, une des mesures phrases fût mise en avant. Portée par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, la loi Florange semblait faire écho au discours théâtrale de Février 2012 de François Hollande sur une camionnette à Florange pour annoncer cette mesure en cas de victoire.
Cette loi consistait il y a encore deux ans, à obliger les entreprises détenteurs d’usines à céder à un repreneur lorsqu’ils avaient l’intention de fermer. Forte de symbole, ce n’est pas sans rappeller le cas précis du site d’Arcelor Mittal à Florange qui a refusé de céder l’usine à un de ses concurrents.
Soutenue par la majorité du gouvernement, les écologistes ainsi que les radicaux de gauche, elle n’en est pas moins critiquée par l’opposition comme par le Front de Gauche.
Une loi affaiblie et hors contexte
Aujourd’hui alors qu’elle repasse à l’Assemblée, la loi est comme édulcorée. » Quand une grande firme ne veut plus d’une unité de production et ne veut pas non plus la céder, elle a l’obligation de la vendre « avait prononcé le futur président. Revue et corrigée, on parle des grandes entreprises avec au moins 1.000 salariés. En cas de non-respect de cette loi, l’entreprise aura des pénalités tels que 20 mois de SMIC à verser ou de remboursement des aides des collectivités.
Accusée de « Waterloo économique » par la droite et « de texte d’affichage » par le Front de gauche, cette loi ne colle plus avec la nouvelle politique affichée depuis deux ou trois semaines par le Président. Alors que les hauts-fourneaux de Florange se sont arrêtés et que le virage libéral de François Hollande s’est accentué avec un lancée de fleurs aux entreprises, cette loi a-t-elle vraiment sa place dans la politique actuelle du gouvernement ?
La course aux investissements étrangers ou celle à la compétitivité font perdre le Nord à François Hollande. En principe une bonne idée sur le papier, cette loi semble compliquée à exécuter. Avec peu de marges de manœuvre, celle-ci va tout de même être votée sans soulever aucun espoirs réels.
Photo : © EUORPE 1/ PEARCE
Hermance Fotchine