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Lyon : l’UDI dévoile un projet de « RER à la lyonnaise »

L’élu centriste Christophe Geourjon veut lancer un Réseau Express Métropolitain (REM) à l’image du RER parisien. Un projet de grande envergure qu’il mûrit en vue de 2020.

A Lyon, la mobilité sera au cœur des élections locales de 2020. Dans cette perspective, le conseiller municipal et métropolitain (UDI) Christophe Geourjon propose de créer un Réseau Express Métropolitain (REM). En s’inspirant du RER parisien, il permettra de desservir de nombreuses communes de la métropole de Lyon, voire au-delà.

Le RER « à la Lyonnaise » sera doté de quatre lignes traversant Lyon de part en part et circulant sur le réseau ferroviaire régional existant. Un projet qui poursuit 3 objectifs : proposer une alternative à la voiture, réduire la pollution atmosphérique et raccourcir les temps de parcours d’un bout à l’autre de la métropole.

« Aller de périphérie en périphérie en traversant Lyon » 

Dans ses plans, établis en collaboration avec un ingénieur spécialisé en transports, une première ligne nord-sud partirait de Tarare ou Mâcon vers Saint-Étienne ou Vienne. « Il ne faut pas se contenter de déplacer les bouchons ni du métro E qui ne contera que le 5e arrondissement », défend l’élu, dont la mobilité est le cheval de bataille.

Une deuxième ligne réunirait l’ouest et l’est de l’agglomération, de Saint-Bel vers Saint-Priest et Bourgoin-Jallieu. Pour un trajet de Francheville à Saint-Priest, l’usager ne mettrait plus que 30 minutes au lieu d’1 h 08. « Traverser la ville centre pour aller de périphérie en périphérie  », explique le centriste.

A horizon 2030/2035, Christophe Geourjon ambitionne de décongestionner le nœud ferroviaire au niveau de la porte Saint-Clair. Cela permettrait de faire passer 2 nouvelles lignes : l’une reliant Bourg-en-Bresse à la Part-Dieu et l’autre permettant d’aller d’Ambérieu à Givors.

Le plan du Réseau Express Métropolitain (REM) imaginé par Christophe Geourjon

 400 millions d’euros sans desservir l’aéroport Lyon St-Exupéry

Dans le projet actuel, 35 gares existantes seraient desservies par ce réseau, au cadencement plus élevé que le réseau TER. Cependant, la desserte de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry n’est pas incluse dans le projet. Les ligne du Rhônexpress ne peuvent accueillir un train plus gros que le tram actuel car les voies seraient trop proches.

Il faudra débourser entre 300 et 400 millions d’euros rien que pour dédoubler le tunnel Saint-Irénée entre Gorge-de-Loup et Perrache pour assurer les liaisons est-ouest. Dès 2022, les lignes actuelles seront soumises à la concurrence. Un moyen pour « réduire les coûts d’exploitation et augmenter les cadences », selon le centriste.

Un projet au stade de… l’utopie 

Christophe Geourjon n’a pour l’heure obtenu aucune certification de la SNCF, exploitante du réseau des TER régionaux, pour vérifier la fiabilité de son réseau express métropolitain, notamment concernant la capacité d’absorption des trains RER sur les sillons du réseau TER.

La Région, qui organise et finance le transport régional, n’aurait pas été mise au courant. « Dans l’opposition, nos idées sont moins entendues », justifie-t-il. Et aux autres questions concrètes (coût total, concertation avec Sytral), Christophe Geourjon répond qu’il s’agit « de détails techniques » en préconisant de « sortir d’un débat d’ingénieurs ».

Présenté ainsi, ce projet pourtant séduisant relève surtout de l’utopie.

 

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