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Mank : le nouveau défi de Citizen Fincher

Mank, le nouveau film de David Fincher doit paraître le vendredi 13 novembre, en exclusivité aux Etats-Unis sur la plateforme de streaming Netflix, et le 4 décembre en France.  Le film raconte le tournage et la production de Citizen Kane dans les années 30, et les rapports entre le réalisateur Orson Welles et le scénariste Herman J. Mankiewicz.

Un film en noir et blanc, sur une plateforme souvent contestée, et un scénario original. Déjà applaudi par les premières critiques et la presse américaine, sera-t-il à la hauteur de la filmographie du réalisateur ? C’est le pari audacieux que s’est lancé le père de Fight Club.

Le casting réunissant Gary Oldman, Amanda Seyfried, ou encore Lily Collins, semble parti pour aboutir à l’excellence de ce long-métrage, dont le tournage a été épargné de peu par l’épidémie du coronavirus. C’est aussi l’occasion pour David Fincher de revenir, en 2020, six ans après son dernier long-métrage. Son dernier film, Gone Girl, a été un succès, et largement plébiscité. En 2014, il mettait en scène la disparition intrigante d’Amy Dunne et de l’accusation de son mari, Nick, joués par les excellents Rosamund Pink et Ben Affleck. Le scénario haletant avait, encore une fois, ancré Fincher dans la légende.

Rosamund Pink dans le rôle d’Amy Dunne, dans Gone Girl. Image du film, 2014

Un nouveau succès dans la progression de Fincher ?

La progression du réalisateur n’a de cesse de mettre en lumière l’évolution psychologique des individus face à leurs fractures. Il analyse les différentes facettes du crime, de l’anti-conventionnel, et les expose, sans jugement ni artifice. Mais ses films sont également une ode aux sentiments exacerbés, inadéquats, à la peur diffuse de la vieillesse dans un monde qui l’accepte de moins en moins. Dans l’étrange histoire de Benjamin Button, il présente les sentiments qui nous surpassent, poème contemporain de l’amour impossible.

Fincher s’adapte, et passe de l’analyse d’une mondialisation aseptisée pour Fight Club, aux dérives d’une société interconnectée pour The Social Network. Nos vices, nos retranchements, l’extrapolation de notre solitude, sont représentés chez Fincher. Spécialiste du double-jeu, de l’effet de surprise amené subtilement, il traque nos démons et l’ambivalence de notre rapport au monde.

Brad Pitt et Edward Norton dans Fight Club, l’un des plus grand succès de David Fincher. Image du film

Le public au rendez-vous

Si Mank sera à la hauteur de sa filmographie, le public en est le seul vrai juge. Mais il paraît difficile que David Fincher puisse encore décevoir les cinéphiles comme les profanes. Sa parution sur Netflix ne pourra qu’accroître sa visibilité, même si son art transparaîtra d’autant plus dans les salles de cinéma. Le réalisateur collaborait déjà avec la plateforme de streaming pour la série à succès Mindhunter.

Dans tous les cas, si le pari de Fincher est réussi, le succès sera au rendez-vous. Il marquera encore une fois l’art du cinéma comme la pop culture, dans un film qui, en s’ancrant si mystérieusement dans le passé, apparaît étrangement novateur.

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