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Mehdi Nemmouche, le nouveau Merah ?

Mehdi Nemmouche, une personnalité a double facettes. Principal suspect pour les meurtres du Musée juif de Bruxelles, l’homme n’est pas sans rappeler l’auteur des tueries de Toulouse, en 2012. 

Le voile commence à se lever sur la vie de ce Français de 29 ans. L’homme a été arrêté vendredi lors d’un contrôle de routine à la gare Saint-Charles de Marseille, dans l’autocar qui le ramenait en France, via Amsterdam. La douane a trouvé un calibre 38 spécial et 57 cartouches, mais aussi une kalachnikov à crosse rétractable avec 261 munitions, un casque noir et une pochette Nylon bleue. Autant d’éléments qui rappellent ceux dont était muni le tueur de Bruxelles. Cet islamiste radical a ensuite été placé en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (92). Cette mesure pourrait se prolonger au delà des 96 heures habituelles et s’étendre à 144 heures, si les autorités estiment qu’il existe une menace terroriste, ou un « risque imminent d’attentats ». Dans ce scénario, la garde à vue durerait jusqu’à jeudi.

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Un casier judiciaire bien rempli

Balloté de maison d’accueil en maison d’accueil depuis l’âge de trois mois « à la suite de carences éducatives», Mehdi Nemmouche est placé chez sa grand-mère à 17 ans. Sa tante le décrit alors comme « perturbé » et ajoute que «dès son adolescence, il tombe dans la petite délinquance». Parallèlement, le jeune homme poursuit sa scolarité. Il décrochera même son bac et étudiera le droit à l’université pendant un an.

Condamné à sept reprises, celui qui est décrit comme un « délinquant multirécidiviste » est incarcéré pour la première fois en 2004 pour vol avec violences. Il retournera cinq fois derrière les barreaux. En 2007, Mehdi Nemmouche écopera de sa plus lourde peine, cinq ans, après le braquage d’une supérette à Tourcoing, le « Penny Market ».

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Radicalisation

C’est pendant cette dernière incarcération, entre 2007 et 2012, que le tireur présumé se radicalisera. Il s’illustrera en prison par « son prosélytisme extrémiste », en « fréquentant un groupe de détenus islamistes radicaux et faisant des appels à la prière collective en promenade». Immédiatement signalé aux services de renseignements par l’administration pénitentiaire, cela n’a pourtant pas empêché Mehdi Nemmouche de se rendre en Syrie, à peine trois semaines après sa libération. «Il a passé plus d’une année en Syrie, où il a rejoint les groupes combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant» assure le Renseignement français. Un parcours qui n’est pas sans rappeler celui de Mohamed Merah…

La prison pointée du doigt

Mehdi Nemmouche n’était « pas ancré dans la délinquance » selon son ancienne avocate, Soulifa Badaoui, avant d’ajouter qu’en 2007, « la religion n’avait aucune place dans sa vie. Il n’avait aucune pratique religieuse ». C’est en prison que le suspect a, comme d’autres détenus, rencontré des meneurs extrémistes religieux. Il semble alors que la radicalisation soit un moyen de maintenir une paix sociale. « Ils vont leur expliquer qu’ils ne sont pas coupables. Ceux qui sont coupables, ce sont les impies, la société française ou européenne qui les a condamnés à la misère et mis leurs parents au chômage » explique Gilles Kepel, politologue et spécialiste de l’Islam.

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