Le campement de plus d’un millier de migrants se situant sous le métro Stalingrad est en cours d’évacuation depuis ce matin. C’est la troisième évacuation sur ce site depuis mars.
C’est dès 6 heures du matin que les premiers migrants ont commencé à être pris en charge. L’opération, qui se déroule calmement, est menée par la préfecture d’Ile de France, la ville de Paris et la police. Ils sont montés dans des bus afin d’être reconduits dans « des centres en Ile-de-France et en province » rapporte Sophie Brocas, secrétaire générale de la préfecture d’Ile-de-France.
S’ils étaient debout et prêts bien plus tôt, certains continuaient de sortir des tentes installées sous la ligne du métro aérien. « On est contents de partir », a expliqué Moustafa, un Afghan de 24 ans, qui raconte dormir ici depuis un mois. « Il y avait des bagarres tous les soirs sur le campement. » Abdullah, lui aussi afghan, est au contraire mécontent de cette démarche. « Je préfèrerais rester à Paris, c’est là qu’il y a le reste de la communauté, du travail… »
« Il y a bien un millier de personnes », a estimé Pierre Henry, de France terre d’asile, alors qu’entre 400 et 500 migrants avaient été recensés la veille. Vers 8 heures, près de 1000 étaient déjà partis selon la préfecture de région, et environ 300 personnes attendaient toujours de pouvoir monter dans les bus.
Enième expulsion des migrants de Stalingrad, énième tentative d’invisibiliser leur existence et de camoufler le refus de les accueillir.
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) 2 mai 2016
Une « mise à l’abri » de plus
C’est la troisième évacuation de ce genre depuis mars sur ce site. Les deux premières ayant été effectuées les 7 et 30 mars dernier. «Ce ne sont pas les mêmes», a déclaré le préfet de région. On compte au total une vingtaine d’opérations de «mise à l’abri» de ce type à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l’évacuation du campement de La Chapelle.
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