Magazine, book, alors pourquoi pas inventer le « mook ». Débarquée en 2008 avec la revue XXI, cette nouvelle conception journalistique est en train de grandir encore un peu plus. Nouvelle création en date : Desports. Un rêve devenu réalité mêlant littérature et expertises rigoureuses dans un même bouquin.
Le « mook » a réussi à s’ancrer dans le paysage éditorial français. De plus en plus de titres naissent et les plus anciens maintiennent leurs ventes comme l’attestent les chiffres avec à chaque nouveau numéro, entre 50 000 et 100 000 exemplaires écoulés. Sous le slogan « le meilleur de la presse et le meilleur de l’édition », les arènes ont lancé XXI en 2008 et 6 mois en 2011. Ces nouvelles revues font une part belle au photoreportage avec le désir de prendre un recul plus important sur l’actualité internationale.
A l’heure où la presse écrite française s’essouffle, il est donc temps d’insuffler un vent nouveau à l’information. Prendre le temps de l’analyse nécessaire pour proposer un format plus grand au lecteur. C’est également l’objectif de Usbek et Rica, crée en 2011, entendant offrir « un oeil neuf ». Aujourd’hui, plus de trente titres de « mook » existent. France Culture a également lancé le sien l’année dernière avec France Culture papiers pour « renouer avec un journalisme hors des sentiers battus ».
Le terme « mook » est en réalité une solution marketing pour suppléer la revue. Le contenu est unique. Plus d’analyse, plus de reportages, l’absence de publicité, la diffusion exclusive en librairie et la fabrication mettant en avant une grande qualité papier. Situé entre le magazine et le livre, le « mook » se rapproche plus d’un magazine dans le contenu. L’actualité est cependant racontée par des plumes reconnues du journalisme.
A l’étranger, N+1 à New York se rapproche de XXI, mais n’arrive pas encore à imposer le concept côté américain. Tout comme Granta en Angleterre qui connait un essoufflement important depuis quelques années malgré son ancienneté (1889 !).
