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On a testé pour vous… Le musée Yves Saint Laurent à Paris

Dans l’ancien hôtel particulier du 5, avenue Marceau, la maison de couture Yves Saint Laurent s’est implantée le 14 juillet 1974. La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-Laurent a repris l’établissement en octobre 2002 et organisé plusieurs expositions d’art jusqu’en 2016. Aujourd’hui, le musée retrace les quarante ans de création de haute couture du créateur. Il a ouvert ses portes le 3 octobre dernier.

Avec la récente ouverture du musée, celui-ci ne désemplit pas. Il faut alors s’armer de patience pour y pénétrer. Petit conseil, prendre absolument le fascicule à l’accueil, qui offre une explication très bien détaillée de toute la visite qui va suivre, avec un plan du musée et des informations pratiques.

Le début de la visite commence au rez-de-chaussée, dans un salon de réception. Une télévision diffuse une introduction sur le créateur et se termine par des extraits de défilés de mode.

La visite se poursuit dans une salle assez sombre, avec des portes opaques pour repousser la lumière. Cette section regroupe les tenues qui ont permis de définir le style propre d’Yves Saint-Laurent, l’ « appropriation du vestiaire masculin et son adaptation au corps féminin. » Ensuite, des croquis, dessins, planches, illustrations, programmes et autres, sont disposés au mur dans une large vitrine. Juste derrière, plusieurs mannequins portent différentes tenues de collections printemps/été et automne/hiver. Avant de passer à la prochaine salle, sur la droite, trois vestes sublimes, colorées et éclatantes se cachent dans un recoin.

« Le textile, qui doit répondre à l’effet de tombé souhaité, est choisi selon sa structure de tissage. Cette dernière est définie par le mode d’entrecroisement des fils, appelé « armure », qui s’accorde avec la ligne du modèle. Yves Saint Laurent définit donc la couleur et l’une des armures de base : toile (ou taffetas), sergé, satin. Le tissu est ensuite orné des motifs définis, qu’ils soient tissés, imprimés, brodés ou appliqués. »

Ces créations mettent en valeur les savoir-faire de la maison : « tisserands, teinturiers, imprimeurs, brodeurs, plumassiers, orfèvres », décrit le fascicule. D’autres mannequins portent des créations exotiques, et témoignent de l’inspiration diversifiée du créateur grâce à ses voyages notamment.

À lire aussi : Saint-Laurent lance une formation avec deux écoles de mode !

La suite se passe au premier étage. Celui-ci est gorgé de lumière en comparaison avec le rez-de-chaussée, présage que l’on va accéder à l’antre du créateur. Le fond musical, de l’opéra, s’inscrit parfaitement dans le style vestimentaire, inspiré de la période médiévale, ou encore de la Renaissance. Aspect pratique : à chaque présentation de créations vestimentaires, une télévision diffuse des extraits de défilés avec les tenues, pour avoir un réel aperçu du résultat final. Enfin arrivée dans le studio d’Yves Saint Laurent. Cette pièce paraît figée dans le temps. Les bureaux sont jonchés de dessins, bijoux et livres.

La visite se poursuit à l’étage d’en-dessous. Il faut faire la queue pour entrer dans la salle de projection, où un film tourne en continu : « Un aigle à deux têtes. » Ce film est consacré à la « relation unique qui a lié Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé toute leur vie durant. » Le film retrace leurs émouvantes années passées ensemble. Après ce film d’environ dix minutes, il faut encore descendre dans une salle consacrée aux coulisses de la maison de couture. Ce passage est présenté sous forme de vidéos, à écouter individuellement avec des écouteurs. La visite se termine une nouvelle fois dans une pièce sombre. Cette fois-ci, une immense vitrine regroupe une multitude de bijoux scintillants sur fond rouge. Derrière, au mur, des tableaux représentant des arts graphiques sur fond identique. Cette touche colorée apporte énormément d’élégance et d’éclat. La visite se clôture par « La Mariée », robe très audacieuse, qui est un « moment attendu du défilé haute couture », ce qui est parfaitement logique pour une fin de visite.

« La robe de mariée est un moment attendu du défilé haute couture. Si les robes de mariée étaient des commandes, elles sont désormais intégrées à la collection et deviennent même le point d’orgue du défilé. Les couturiers jouent aussi bien avec les formes qu’avec la couleur blanche traditionnelle de la robe de mariée, qui n’a été adoptée qu’à la fin du XIXe siècle. »

 

Dans l’ensemble, le musée est une immersion totale dans la vie du créateur et de ses créations. La scénographie et la décoration sont remarquables, les œuvres sont réellement mises en valeur. On ne peut que vous conseiller d’y faire un tour !

Musée Yves Saint Laurent
5, avenue Marceau, Paris 16e
Ouvert du mardi au dimanche
Tarif étudiant : 7€

About author

Étudiante en Master Anglais Recherche à l'Institut Catholique de Paris Mémoire sur Jim Morrison Rédactrice à VL
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