Le nombre de migrants interceptés par les autorités américaines à la frontière mexicaine a chuté de 40% depuis l’arrivée du gouvernement de Donald Trump.
D’après le Los Angeles Times, 840 migrants par jour (en moyenne) ont été interceptés à la frontière mexicaine en février, contre 1370 par jour en janvier, selon les nouveaux chiffres publiés par la Customs and Border Protection des États-Unis. Une baisse significative dont se félicite l’administration Trump, qui voient ce recul de l’immigration comme une première réussite des mesures du nouveau président américain. « Les premiers résultats montrent qu’une meilleure application de la loi et la dissuasion ont eu un impact », se félicite John Kelly, secrétaire à la sécurité intérieure des États-Unis.
Des résultats à prendre avec précaution
Si les chiffres sont bien réels et la baisse incontestable, les spécialistes de la politique migratoire estiment toutefois qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur le long terme. « Les nouveaux ordres offrent la possibilité de changements très significatifs à la frontière – Détentions, plus de personnes soumises à des expulsions rapides – ce qui donne l’impression qu’il est plus difficile d’atteindre les États-Unis », explique au L.A. times Fye Hipsman, analyste politique au Migration Policy Institue. Il met toutefois en garde qu’à chaque fois que le gouvernement adopte de nouvelles mesures sur l’immigration, il y a des retombées, qui dans certains cas rebondissent et atteignent des niveaux plus élevés qu’auparavant.
Dissuader l’immigration avec une politique intérieure plus stricte
En plus d’une politique plus stricte à la frontière, notamment avec la construction d’un mur et des contrôles durcis à la frontière, la deuxième arme du gouvernement Trump est de dissuader l’immigration clandestine depuis l’intérieur. « Quand il est beaucoup plus difficile d’obtenir un emploi et de vivre [aux Etats-Unis] légalement, les gens vont simplement décider que ça ne vaut pas la peine de venir », explique Jessica Vaughan, directrice des études politiques au Center for Immigration Studies au L.A. Times.