« Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis ». C’est en ces mots que Barack Obama a lancé son second mandat comme le veut la tradition. Après avoir prêté serment hier en privé dans le salon Bleu de la Maison Blanche, le président américain recommencera aujourd’hui devant la façade ouest du Capitole. Washington se prépare à la fête, moins importante qu’il y a quatre ans, où 800 000 spectateurs sont attendus (contre 2 millions en 2009). Sous le slogan 2013, « La foi en l’Amérique de demain », la nouvelle cérémonie d’investiture aura donc lieu comme le veut la Constitution, quatre ans après un déferlement historique, sur l’esplanade du Mall.
L’heure de la deuxième chance pour le 44e président de l’histoire des Etats-Unis. Une occasion, la dernière, pour rentrer dans l’Histoire, en rappelant les grandes lignes de ces quatre prochaines années et tirer un bilan du chemin parcouru. Le bulletin du président Obama est encourageant bien que marqué par de petites taches noires, que les Républicains ne manqueront pas de rappeler. Objectifs atteints : L’Irak tout d’abord ; en 2009, 139 000 soldats américains étaient sur le front, aujourd’hui seulement 200. Le chômage a été stabilisé (7,8 % en 2009), en notant avoir recadré la hausse d’octobre 2009 qui était de 10,2 %.
Face à ces victoires, la dette publique a augmenté de 6 milliards de dollars, avec aujourd’hui 46,2 millions d’américains vivant sous le seuil de pauvreté, soit trois millions de plus qu’il y a quatre ans. Le revenu moyen d’un américain sur l’année a baissé de 2 000 dollars ce qui dessine la situation économique du pays à l’heure où le plafond de la dette du pays va être relevé pour trois petits mois.
Les américains font confiance à Obama, comme l’a prouvé sa victoire sur Mitt Romney en novembre dernier (50,96 %). Les objectifs du nouveau Obama sont clairs : une bataille sur le contrôle des armes à feu lancé la semaine passée avec la signature d’un plan de lutte face au deuxième amendement de la Constitution américaine ; relever la situation économique du pays (la fameuse « falaise budgétaire) ; s’attaquer à l’environnement de plein front et ouvrir en grand le dossier de l’immigration.
C’est donc l’heure de la dernière chance pour le président Obama. La main sur les bibles de Lincoln et Martin Luther King pour la prestation de serment, avant de défiler sur Pennsylvania Avenue reliant le siège du pouvoir législatif à la la Maison Blanche, Mr Obama va ouvrir un second mandant plein d’espoirs. Pendant quatre ans, une guerre ouverte avec le Congrès à forte consonance républicaine va avoir lieu, il y est préparé.