Depuis le début de l’année et spécifiquement depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, une vague de mort touche des oligarques russes, spécifiquement ceux actifs dans les secteurs de l’énergie. Explications
Voyons ce qu’est un « oligarque » :
Un oligarque est un membre d’une oligarchie ; un régime politique dans lequel le pouvoir et l’économie sont concentré et exercé par un groupe réduit. En Russie, il existe des personnes ou famille très influente qui ont le monopole sur les secteurs fructueux tel que l’énergie.
6 décès en 3 mois
Si c’est une coïncidence, elle est exceptionnelle. Le mois de janvier a connu la mort de Leonid Schulman, directeur général de Gazprom suivi de près par celle de Alexander Tyulyakov, son directeur adjoint. Ces événements auraient pu passer à la trappe si ce genre de cas ne s’était pas intensifié depuis l’invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier. Depuis cette date, 4 autres oligarques sont morts : Mikhail Watford, retrouvé le 28 février pendu à son domicile ; Vasily Melnikov, président de Medstrom est retrouvé pendu également ; Vadislav Avayev et Sergey Protosenya ont été retrouvé morts à leur domicile à 1 jour d’intervalle.
Tous sont PDG, directeur général, adjoint ou encore ex-fonctionnaire du Kremlin ; tous sont des oligarques sur qui pèsent considérablement les sanctions économiques appliquées à la Russie.
Un schéma répétitif
Outre les profils similaires de ces victimes, les conditions de la mort semblent également être ressemblantes. Ces oligarques ont été retrouvés pendus à leur domicile, qu’ils soient à Saint Pétersbourg, LIoret De Mar ou au Royaume-Uni. Les femmes et enfants de ces hommes ont également été retrouvés mutilés et morts.
Cette configuration fait systématiquement penser à un crime passionnel, c’est en tout cas la piste tenue par plusieurs enquêteurs. L’infanticide, féminicide puis le suicide est un schéma typique de crime passionnel, la piste n’est donc pas à exclure mais elle semble dépourvue d’analyse du contexte. Le même mode opératoire sur le même type de personnes précis dans un contexte de guerre invite à poser la question de la préméditation.