
Ce sera sans doute la romcom de l’hiver capable de réchauffer les coeurs : Dear you, adaptation du livre éponyme, débarque sur Prime le 7 février.
C’est quoi Dear you ? Alma, jeune parisienne, travaille dans un palace. Entre les exigences parfois farfelues de ses prestigieux clients, les rapports compliqués avec ses collègues et les histoires de cœur délirantes de ses potes, elle n’a juste PAS le temps de rencontrer quelqu’un ! Mais dans la ville de l’Amour, rien n’est impossible… comme attirer l’intérêt d’Alex, le millionnaire sexy mais arrogant qui s’est installé à l’hôtel. Ou se rapprocher de Naïm, le barman cool qui vient d’être embauché. Ou encore sexter avec Mr Nobody, mystérieux interlocuteur rencontré sur l’appli Dear You, dont Alma ignore l’identité… mais qui est peut-être plus proche qu’elle ne le pense ! Et quand elle se retrouve mêlée au secret de la disparition d’une cliente, la vie d’Alma devient définitivement mouvementée…
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L’essentiel
Dear you, comme toute adaptation d’un livre qui cartonne, est autant attendu par les fans que redouté. Ici le roman d’origine est signé Emily Blaine.
Et au vu des premiers retours face à la bande annonce (qui ne rend jamais compte de ce qu’est un projet dans son intégralité), on peut se dire que ce n’est pas gagné. Pourtant on ne peut pas le nier, il y a une vraie ambition dans ce projet. 15 épisodes de 22 minutes ce n’est pas rien et ça prouve que la plateforme y croit. Ajouter à ça des moyens indéniables et un casting de jeunes talents divers – Carla Poquin, Louka Meliava et Terence Telle – ou des guests à l’image de Monsieur Poulpe, le tout écrit par Niels Rahou et réalisé par Julien Carpentier. La série est tellement un événement que Harper Collins en profite pour ressortir une nouvelle version du livre en févier également !

On aime ou pas ?
Sur le papier, ce type de séries ne ressemble pas tellement à ce que l’on affectionne. Censées s’adresser aux jeunes d’aujourd’hui qui pourraient se retrouver dans ces personnages, les séries « teens » comme on dit ne parviennent pas toujours comme les versions américaines d’élargir le spectre des spectateurs qui les suivent. C’est donc avec beaucoup de prudence que l’on s’est plongé dans les premiers épisodes (5 sur 15) et ainsi découvrir l’ambiance de Dear you version série, forcément appelée à être différente de la version livre. N’ayant pas lu le roman, aucun a priori ne nous guide et si on n’est toujours pas convaincu d’être la cible de la série, le travail d’écriture a bien œuvré pour englober un maximum de personnes et de spectateurs.
Ce qui fait du bien c’est que bien que se situant dans un milieu de luxe et d’opulence, la série n’en dégouline pas à la différence par exemple de Emily in Paris. On retrouve ainsi plutôt l’esprit qui anime une série comme Made in France : si les personnages évoluent dans l’argent, leurs préoccupations elles sont celles de tout un chacun et le public sera à même de se les représenter. L’intrigue pourrait être ailleurs, ça n’aurait que peu d’impact et ça c’est véritablement appréciable. On regrettera cependant que la mise en place de l’intrigue tire un peu en longueur. On sent que derrière ces histoires sentimentales, il y a une autre histoire plus sombre et elle n’est qu’à peine évoquer dans ces épisodes (ce qui est vraiment dommage à 1/3 de la série visionné).

En revanche, c’est une très belle réussite que toute la trame – centrale – romcom ! Elle est portée des personnages très caractérisés et s’intégrant parfaitement dans les problématiques de la jeunesse actuelle. Le tout porté par des comédiens qui font parfaitement le job et se révèlent de très découvertes à l’image de Louka Meliava (Alex) en héros ténébreux absolument parfait et son secret que l’on devine au fil des épisodes. Face à lui, la révélation Dear you c’est vraiment Carla Poquin, drôle et belle sans en faire des caisses, en somme l’héroïne de comédie romantique comme on l’aime, sur laquelle chacun peut se projeter et ça fait vraiment plaisir.
Enfin, la série n’a pas peur de montrer des scènes « hot » particulièrement bien mises en images (même si elles ne sont pas nombreuses pour ne pas donner un caractère racoleur au programme) et qui osent – c’est assez en télé- ne pas se cacher derrière son petit doigt, à l’image de cette très jolie scène que vit Alma dans sa chambre.
Dear you se montre donc plutôt efficace dans ce premier tiers de la saison mais va devoir muscler son jeu dans la suite pour atteindre l’ambition qui est la sienne. La série peut se targuer de montrer le talent de sa nouvelle héroïne, Carla Poquin, pétillante au possible.