Un an et demi après la diffusion de la pépite surprise Escort Boys sur Prime, la saison 2 débarque enfin et promet de renverser la table.
Six mois ont passé au domaine Belfort. Les quatre garçons sont sur le point de réaliser leur rêve hôtelier mais suite à un incident, ils se voient évincés du projet. Plus que jamais dos au mur, ils sont contraints de retrouver le chemin de l’escortisme au risque cette fois de s’y perdre…
L’essentiel
Avec 6 épisodes mémorables qui nous avaient bouleversés, Escort Boys s’apprête à revenir pour une saison 2 toujours dirigée par Ruben Alvès et qui s’annonce plus chaude et repoussant les curseurs dans les sexualités comme pour mieux figurer une sorte de fuite dans l’abîme de nos 4 héros qui se perdent en pensant se sauver et sauver leur domaine. Si le casting est toujours présent, il est rejoint par pléthore de guests comme Josiane Balasko, Clara Morgane, Marisa Berenson, Cristiana Réali, Thibault de Montalembert, Afida Turner mais aussi Margaux Bancilhon et Mina Kavani. Avec une partition musicale magistrale en saison 1, Guillaume Ferran rempile avec une bande originale toujours soignée où le si joli thème principal de la série borde les contours d’une histoire enivrante.
On aime toujours ?
Après le final de la saison 1 qui nous avait littéralement bluffés, Escort Boys était vraiment attendue au tournant et on ne mentira pas que les premiers instants de la saison 2 n’ont pas manqué de nous désarçonner, tant la série affichait un sérieux et un ton global très différent de ce que l’on avait vu et aimé. Mais il suffira de l’entrée en scène de la bouleversante Marysole Fertard pour que la série retrouve pleinement toute sa superbe. Et pourtant, tout au long de la saison, elle aura de quoi sans doute perturber – au bas mot- les plus grands aficionados car la série repousse les limites de tout ce qu’elle a montré dans les 6 premiers volets. Il n’y a qu’à voir la scène d’orgie littéralement que la série dévoile dans le premier épisode pour donner le ton de ce qu’e la série’elle dans son entièreté va montrer. Comme pour mieux matérialiser la descente aux enfers des 4 personnages masculins, la série les emmène dans les tréfonds des fantasmes non sans délaisser cette touche de seconde degré saupoudré d’émotion qui a fait la marque de la série (à l’image de cette participation absolument incroyable de Josiane Balasko ou celle totalement décalée de Afida Turner).
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La participation qui ne manquera pas de surprendre sera celle très « méta » de Clara Morgane qui emmène la série dans des représentations de la sexualité à laquelle la fiction ne nous a pas habitués. « C’est marrant, quand on demande ça à deux femmes, ça pose moins de problème« , explique ironiquement son personnage. Et on ressort absolument bouleversé par les participations de Leopoldine Huyghues et Mina Kavani qui, chacune dans leur registre, nous disent tant de choses.
Le travail d’orfèvre d’une distribution flamboyante
Tout au long de la saison, les acteurs montent tour à tour en puissance, dépassant les attentes pourtant immenses que l’on avait en eux après une saison 1 saisissante. Ils ont chacun de véritables moments de bravoure, distillés tout au long de la saison pour mieux « nourrir » un casting pourtant très riche mais où personne ne se retrouve sur le bord de la route. On aime l’émotion intense qui se dégage de Thibaut Evrard, spécialement quand il fend l’armure dans une tirade remarquablement écrite du 6e épisode ; on aime la manière dont Corentin Fila fait face à un passé bien sale, là aussi dans un épisode 6 d’anthologie. On ne peut qu’être fasciné par l’apparition de Margot Bancilhon qui dans chaque scène dont elle s’empare littéralement, nous rappelle pourquoi elle est une immense actrice dans ces moments de grâce face à Guillaume Labbé.
Mais comment ne pas être totalement subjugué par Simon Ehrlacher qui électrise toutes ses scènes par une présence magnétique qui trouve son apogée dans ces moments absolument sublimes avec sa mère en fin d’épisode 6. Et comme si cela ne suffisait pas, Marysole Fertard est absolument éblouissante au milieu de cette distribution déjà incroyable. Fascinante conviendrait même mieux tant elle ne cesse de monter en puissance et de se rappeler à nous. On ne peut que reprendre à notre compte la très jolie déclaration de son frère dans la série : « Tu es mon petit miracle » … Marysole est à n’en pas douter un vrai petit miracle et on est heureux d’assister « à sa naissance ».
Un vrai magicien
Tout ce qu’on vient de dire n’est possible que grâce à la magie d’un réalisateur, en la personne de Ruben Alvès. Il avait déjà en saison 1 posé les jalons d’une mise en scène bluffante et maîtrisée, il envoie sa caméra dans les étoiles en saison 2 grâce à une montée en puissance comme on en voit peu. Chaque plan est un tableau, une œuvre d’art, chaque trouvaille témoigne du génie d’un homme qui donne l’impression d’arrêter le temps pour mieux saisir ce qu’il y a à saisir dans chaque acteur, dans chaque situation, dans chaque objet, dans chaque instant. Son travaille fonctionne comme une poupée russe : on pense avoir tout vu et une autre surprise se cache à l’intérieur.
Ruben Alvès a une véritable intelligence dans sa caméra qui magnifie tout ce qui s’en approche. A l’image d’un épisode 6 absolument magistral où un « Ave Maria » et des images emportent tout sur son passage. Et une dernière phrase sonnant comme un tocsin : « Bienvenue en Camargue! » … Brillant !
