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On regarde ou pas ? Le Croque-mitaine, le nouveau film adapté de Stephen King

Dose de frisson garantie ! Le « Croque-mitaine » ( « The Boogeyman », en anglais) est un film adapté de la nouvelle du même nom de Stephen King et dont la sortie en salle est prévue demain, mercredi 31 mai.

C’est quoi Le Croque-Mitaine ? Créé par le talentueux réalisateur de films d’horreur, Rob Savage, le « Croque-mitaine » retrace l’histoire tragique d’un père et de ses deux filles orphelines. L’ainée Saddie et sa petite sœur Sawyer sont très affectées par le funeste drame dont leur mère a été victime. Leur père, qui exerce en tant que psychologue, semble sourd aux inquiétudes de ses filles quant à la présence maléfique d’un monstre se nourrissant de la peur viscérale des enfants, car il est lui-même trop dévasté par la perte de sa femme. C’est pourtant à cause de sa profession que cette entité démoniaque s’est introduite chez eux, avec l’un de ses patients…

À lire aussi : D’où vient le mythe du « croque-mitaine » ?

On aime

Attention à ceux qui ont peur du noir, car le film est plongé dans une grande obscurité tout du long pour exalter les sens du public et les terrifier davantage. Le Croque-mitaine ne fait que de très brèves apparitions bien calculées et ne se dévoile pas totalement. Quelques griffes acérées, un bras squelettique par ci, des yeux démoniaques dissimulés dans l’ombre… Le suspens autour de son apparence demeure entier et cela le rend autrement plus terrifiant.

Le monstre se nourrit de la peur des enfants et est capable des plus viles manigances pour que la terreur ressentie par ces petits êtres innocents atteigne son apogée, dans le but qu’ils soient plus savoureux au moment de les dévorer… Il imite même la voix des proches des enfants pour les attirer et les mortifier de peur…

Les personnages principaux ont une histoire tragique et on a vite fait de s’attacher à eux. Et parce qu’on a peur pour eux et qu’on redoute de les voir mourir, l’immersion dans le film d’horreur est parfaite et on ne s’en détache pas un instant. La plus jeune, qui est la cible principale du Croque-mitaine, n’est jamais crûe, à l’instar des autres enfants victimes du monstre, ce qui nous rend d’autant plus inquiète pour elle car personne ne la protège. Non ce n’est pas que dans ta tête Sawyer et nous on te croit ! De plus, les acteurs qui les interprètent ont un très bon jeu et notamment la petite Vivien Lyra Blair (Obi-Wan Kenobi) qui est remarquable pour son âge dans un scénario pareil.

L’horreur est vraiment palpable et très bien représentée dans le « Boogeyman ». Déjà de par les jeux de lumière sombres qui ne nous laissent apercevoir seulement quelques fractions de la scène qui se joue devant nos yeux pour accroître le suspens et l’appréhension. Mais également du fait que ce soient des enfants qui sont massacrés par le Croque-mitaine et les visions de terreur et de manipulation sentimentale dont ils sont victimes avant leur mort, sont d’autant plus inhumaines et cauchemardesques.

Les parents arrachés à leurs enfants et ceux qui essayent de toutes leurs forces de protéger leur progéniture menacée, représentent parfaitement la douleur de perdre un enfant et l’horreur de leur situation.

Le choix des musiques et de la voix du Croque-mitaine sont également judicieusement choisis et l’immersion est totale. Peut-être quelques mélodies effrayantes vous séduiront et finiront dans votre playlist, qui sait !

On aime moins

C’est un très bon film d’horreur, pleins de rebondissements et de jumpscares, mais comme toutes les autres productions horrifiques, il ne sort pas vraiment du lot et le scénario, ainsi que la fin, sont plus que prévisibles… Rien que le fait que l’histoire tourne autour d’un combat entre un monstre aussi vieux que les origines du monde et de simples gamines et parents endeuillés, est complètement grotesque et dénote de l’aspect réel de la situation de la famille, ce qui casse quelque peu le rythme du film…

Le choix du réalisateur de vouloir plonger le film dans une obscurité quasi-totale pourrait être plaisant sur le papier et dans le cadre de l’horreur. Mais à trop vouloir en abuser, on en vient presque à se lasser des screamers et des apparitions du Croque-mitaine qui deviennent très prévisibles…

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