TF1 va lancer le pilote d’une (future) nouvelle collection de polar très « Agatha Christie », Un meurtre (presque) parfait avec Claire Keim et Clémence Lassalas.
La spécialité de Laure Mondo (Claire Keim), on pourrait même dire sa passion, c’est le crime. Ou plutôt le crime parfait. Ce qui lui a permis de devenir une romancière célèbre dans le monde entier, la digne héritière d’Agatha Christie. La quarantaine chic et couture, juchée sur des talons vertigineux, Laure a une intelligence acérée et une vision assez noire de l’âme humaine. Elle cultive son mystère et un humour assassin. Tout le contraire de son assistante. Avec ses cheveux en pagaille, ses tee-shirts de très mauvais goût, son rire sonore, et sa tendresse pour l’univers tout entier, Pica (Clémence Lassalas) rame pour satisfaire sa fantasque patronne. Mais elle l’admire inconditionnellement.
Ce duo mal assorti, mais tellement complémentaire, va être confronté à sa première enquête. Yves Cayatte, patron d’un groupe de luxe international, est retrouvé mort dans la piscine de sa somptueuse villa corse. La police conclut à un accident. Mais ce n’est pas l’avis de Laure Mondo. Yves était un monstre et tous les membres de sa famille souhaitaient sa mort. Reniflant la matière de son prochain roman, Laure se met au travail, maladroitement aidée par la turbulente Pica.
L’essentiel
Après avoir rendu des années durant un très bel hommage » Dame Agathe Christie » dans la série Les petits meurtres, Sophie Revil (et Denis Carot) s’apprêtent à recommencer avec une nouvelle collection, Un meurtre (presque) parfait que Eliane Montane et Elsa Mané ont écrit. En 2 x45 minutes, la série pose les bases d’une collection très inspirée par les roman d’Agatha Christie, tant dans sa mise en images que dans son déroulé (avec la résolution dévoilée comme l’aurait fait Hercule Poirot). La série reconstitue même le binôme décalé que formait Poirot et Japp, avec Laure et Pïca, deux personnages hauts en couleur et qui ne manquent jamais de se titiller comme pour mieux s’apprivoiser.
Pour compléter cette distribution et parfaire l’ambiance très Agatha Christie donc, il faut un lieu unique – une belle villa corse – et une distribution faite de têtes d’affiche remarquables – Marie-Anne Chazel, Lionnel Astier, Stanley Weber, Charlotte Des Georges, Nicolas Briançon, Benoit Moret, Dorcas Coppin, Esteban.
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On aime ?
C’est ce qu’on appel un nouveau projet rondement mené. Aussitôt annoncée, tournée, cette série arrive déjà en diffusion. Si sur le papier, on craignait un énième polar qui ne renouvellerait pas le genre, la présence à la production de Escazal nous rassure, affirmant depuis des années la volonté de produire autrement les fictions et avec un vrai appétit pour le format. De plus, avec cette promesse d’un hommage à la « Reine du Crime », on sait qu’elle sera a priori entre de bonnes mains. Et même si on pourra questionner la pertinence dans la même chaîne de deux séries sur le même registre (Monsieur Parizot est aussi sur ce créneau), il faut reconnaître à Un meurtre (presque) parfait d’avoir tout mis pour donner une fiction solide qui embrasse vraiment les codes initiés par Agatha Christie. La série serait même sans doute plus une sorte de version française de Arabesque et Laure Mondo une nouvelle Jessica Fletcher. La série se montre même immédiatement addictive !
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Belle production soignée avec de beaux décors, la série pose d’entrée de jeu 2 personnages à l’opposé et pourtant ultra complémentaires. Claire Keim est parfaite dans le rôle de cette romancière fan de crimes et qui teste dans la vie ses intrigues… et s’amuse à jouer au détective avec un sens parfait de la déduction. A ses côtés, Clémence Lassalas se révèle fantastique dans un rôle qui lui va tellement bien, cette jeune assistance gauche, gaffeuse mais qui percute plus qu’on ne le pense et qui forme avec Laure un tandem rock. Et on oubliera pas l’excellent Lionnel Astier en flic et papa bougon absolument délicieux et savoureux. Comme toujours dira-t-on !
Du côté de la série, tout respire le vibrant hommage à Agatha Christie, notamment dans la réalisation de Christophe Douchand qui va jusqu’à filmer les personnages comme on les filme dans certaines adaptations des romans, à l’image de Mort sur le Nil ou Meurtres au soleil, souvent en contre-plongée comme pour mieux leur donner de la hauteur face aux autres personnages, voire même les dominer aussi. On pourra aussi compter sur des astuces pour les flashbacks comme faire briser le 4e mur aux personnages au moment d’évoquer leur alibi. Car comme dans tout bon polar, ils ont tous un alibi ce qui permet de servir une histoire qui réservent son lot de surprises jusqu’à la révélation finale dévoilée par notre héroïne façon Hercule Poirot ou Jessica Fletcher donc. Mais la vraie originalité du projet, on la trouve dans les dernières minutes de la série qui offrent aussi une révélation étonnante pour le moins aux personnages principaux de la série (sans en dire davantage). D’aucun diront que c’est un peu capillotracté mais ça fait son effet !