
Diffusée il y a deux ans sur TF1, Les randonneuses s’apprêtent à débarquer sur Disney+ à partir du 1er mai 2025.
Six femmes : Sara, Noémie, Patty, Karen, Valérie et Morgan. Six drôles de dames que tout oppose et qui ont l’idée folle de partir en randonnée à l’assaut du Dôme de la Lauze, un sommet de près de 4000 mètres! Des paysages somptueux mais un défi complètement dingue surtout quand on découvre qu’elles sont toutes touchées de près ou de loin par le cancer. Malgré la difficulté des chemins de la montagne, la fatigue, le découragement, les engueulades, le danger, ces randonneuses vont vivre une aventure humaine qui les rapprochera pour toujours.
L’essentiel
Après le carton de Lycée Toulouse-Lautrec (qui arrive aussi sur Disney+), la scénariste Fanny Riedberger, ainsi qu’Anna Fregonese et Sylvie Audcoeur ont l’idée de créer une série en 6 épisodes qui suivraient 6 femmes qui décident de faire une randonnée en pleine montagne, 6 femmes toutes touchées par la maladie, par le cancer et qui vont devoir se dépasser pour parvenir au terme de leur périple. C’est le formidable réalisateur Frédéric Berthe qui va les accompagner dans ce tourne ultra complexe en pleine montagne, parfois même dans la neige, élément qui complique toute aventure cinématographique.
Pour parfaire cette histoire, il fallait compter sur 6 héroïnes de choc : Alix Poisson, Clémentine Célarié, Camille Chamoux, Joséphine de Meaux, Tiphaine Daviot et Claire Borotra, suivies par une équipe de comédiens où l’on retrouve notamment Lucien Jean-Baptiste, Gérémy Crédeville ou Baptiste Lecaplain.

« Une série sur le cancer, on a vraiment envie de voir ça » ?
En partant de l’histoire de ces femmes atteintes d’un cancer, la série Les randonneuses en fait précisément autre chose car elle n’est jamais une série sur le cancer, c’est une série sur la résilience, quelle qu’elle soit, une série sur le dépassement de soi ; une série sur la sororité même et une série toujours à hauteur de femmes ou d’hommes, où chaque spécificité touche à une certaine universalité.
C’est ce qui en fait une très grande série, une série « à l’américaine » et qui a des chances de séduire un large public, pas seulement franco-français.
Transformer une histoire qui a priori semble tenir dans un unitaire de 90 minutes, en une série de 6 épisodes, le tout avec un sujet « comme il ne faut pas en faire en télé car ça fait peur aux gens », est presque une gageure que nos auteurs-rices remplissement à la perfection. Avec une écriture et une construction proche de celle de Lost -leur histoire en randonnée avec un but à atteindre qui les empêchent de « faire marche arrière » + les flashbacks sur leur vie d’avant qui éclairent leur personnalité – la série s’offre un rythme soutenu, qui tient le spectateur en haleine en permanence qui s’accroche à ses personnages comme ces dernières s’accrochent à leur vie.
Sans esbrouffe, sans pathos mais avec la seule finesse d’une écriture simple, épurée, mais toujours prenante, Les randonneuses raconte son histoire touchante, bouleversante même sans jamais négligé aucune couleur, que ce soit la comédie ou le drame. Une sentiment perceptible jusque dans la musique de Maxime Lebidois (déjà à l’œuvre dans Pour Sarah de Frédéric Berthe) qui n’appuie pas sur les moments où il faut rire ou pleurer, mais préférant un accompagnement simple de la narration.
A voir aussi : Emission spéciale Les randonneuses dans La loi des séries
Dans une série qui ne joue pas sur les effets de manche, il faut une distribution qui la serve et assure à chaque instant. Chacune des comédiennes excelle dans sa partition mais on soulignera la performance de Clémentine Célarié (qui préfigure ici sa bouleversante interprétation dans Mémoire vive) ou encore celle de Tiphaine Daviot qui démontre au fil des années et des rôles que c’est une magnifique actrice tout en délicatesse et en finesse.