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On regarde ou pas ? Mean girls : Lolita Malgré moi

Mean girls : Lolita Malgré moi, ce film de Tina Fey plonge le spectateur dans la cage au lion du lycée américain. La caricature de cet environnement vous transporte dans un film léger sans prise de tête.

Presque 20 ans après la sortie de « Lolita malgré moi » en 2004, Tina Fey remet le film au goût du jour. La comédie est un mixe, fortement inspiré du premier film et de son adaptation en comédie musicale « Mean girls« . Entre fausse amitié, hypocrisie, et sentiments, Mean Girls : Lolita malgré moi raconte l’histoire de Cady. La jeune fille est arrivée dans ce qui semble être le stéréotype parfait du lycée américain.

L’essentiel

Cady Heron, la nouvelle du lycée a vécu toute son enfance en Afrique et a fait « l’école à la maison » avec sa mère. Au début du lycée, elle débarque dans l’Illinois et découvre pour la première fois la vie dans un établissement scolaire. Elle se retrouve dans la jungle du lycée. Cady se mêle à l’élite de la hiérarchie sociale, les lionnes du lycée. Les filles populaires, surnommées « Les Plastiques », sont sous la direction de leur reine, Regina George (Renée Rapp), accompagnée de ses acolytes Gretchen (Bebe Wood) et Karen (Avantika Vandanapu). Cependant, lorsque Cady développe des sentiments pour Aaron (Christopher Briney), elle ne réalise pas immédiatement la gravité de son choix. Elle transforme ainsi sa nouvelle amie en une redoutable adversaire. Dans un sentiment de pure vengeance, Cady s’allie à ses amis moins conformes, Janis (Auli’i Cravalho) et Damian (Jaquel Spivey), pour renverser le pouvoir.

Le scénario est sensiblement similaire à la version de 2004. Dans ce remake, Tina Fey, la réalisatrice, reprend son rôle de Mlle Norbury qu’elle occupait déjà il y a 20 ans. Et les règles « des plastiques » n’ont pas changé, une des plus connues : « le mercredi, il faut s’habiller en rose ». En cas de non-respect, « la sentence est irrévocable » comme dirait Denis Brogniart, interdiction de manger à la table des pestes.

Mean Girls
« Les Plastiques » avec de gauche à droite, Gretchen (Bebe Wood), Regina George (Renée Rapp) et Karen (Avantika Vandanapu). ©Paramount

On aime Mean Girls ?

Mean Girls : Lolita malgré moi, apporte une certaine fraîcheur. Le scénario, les dialogues, et les costumes combinés au casting amènent une immersion dans cette caricature poussée à l’extrême. Contrairement aux a priori que l’on pourrait avoir avec ce type de film, l’humour est dosé sans excès.

Au-delà d’une simple comédie, le film assimile une morale de fond intéressante. Cette adaptation appuie sur des problèmes qui ne sont pas étrangers au système éducatif occidental, notamment le harcèlement, les différences sociales, ou l’impact du regard des autres.

On découvre dans ce film la jeune Cady, qui n’a jamais expérimenté la vie lycéenne ou même l’école. Elle débarque dans ce lycée où 3 pestes règnent en maître. Pleine d’innocence, la jeune adolescente va se laisser emporter dans les histoires d’hypocrisies et de méchancetés gratuites de Regina et ces deux « laquais ». Les étapes du film démontrent l’importance de rester sois même. Dans une atmosphère mensongère, les changements de comportements et le regard des autres

Dans le remake, intervient un élément absent du premier film : la technologie. Aujourd’hui, harcèlement va souvent de pair avec réseaux sociaux. Ce phénomène est très bien illustré avec un scénario très axé autour des publications et des commentaires Instagram ou TikTok. Le récit utilise la rapidité de diffusion entraînée par les smartphones pour refléter la réalité.

Du côté des nouveautés de Mean Girls : Lolita malgré moi, la tournure en comédie musicale, ajoute du dynamisme au récit. Les morceaux ajoutés au film dévoilent un aspect rythmé et joyeux. Dans un premier, une comédie musicale peut sembler redondant et il est possible que votre jugement soit biaisé. Mais pas d’inquiétude, même si dès le départ le film est introduit par un chant, la partie musique est dosée. Tout au long du film, les quelques morceaux se glissent sans lourdeur au récit.

En ce qui concerne le casting, c’est une réussite marquante. Les acteurs intègrent parfaitement l’atmosphère caricaturale du film. La façon dont le récit est sur-joué se transmet aisément au spectateur. La personnalité de Renée Rapp, dans le rôle de Reina George, caractérise la mentalité intransigeante et dominatrice du personnage. Pour sa part, Angourie Rice reprend l’attitude de la petite nouvelle qui n’est pas sûre d’elle. Son changement de comportement et de personnalité se traduit tout au long du film. Mais son naturel, plus réservé n’en ai pas pour autant absent et se distingue même à travers ses manières de nouvelle peste.

Mean Girls
Busy Philipps plays Mrs. George in Mean Girls from Paramount Pictures. Photo: Jojo Whilden/Paramount © 2023 Paramount Pictures.

On aime moins

Malgré une morale de fond pertinente, la forme manque d’originalité. On peut considérer que le récit et les éléments du film sont vus et revus. L’aspect caricatural de Mean Girls : Lolita malgré moi se montre lourd et redondant. La reine du lycée, les pestes écervelées qui l’accompagnent, la nouvelle, les homosexuels, et cerise sur le gâteau, la scène de fin au bal de promo… Tous ces éléments, marqueurs des films américains, provoquent un sentiment de déjà vu. Le fait de pousser à l’extrême les stéréotypes atteste d’un manque de subtilité, une perspective qui donne au film un double tranchant, un coup insupportable, un coup adorable.

Enfin, bien que les thématiques abordées soient de sérieux problèmes de société, elles sont tournées en ridicule. Mean Girls : Lolita malgré moi, n’est pas là pour dénoncer. Néanmoins son déroulement ne témoigne pas suffisamment de la gravité des soucis autour du système éducatif, à l’instar du harcèlement.

Vous pourrez découvrir ce nouveau film de Paramount en salle le 10 janvier 2024.

À lire aussi : On regarde ou pas ? Alert : Missing persons unit

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