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On regarde ou pas ? Sous la Seine, le film de requins de Netflix

A quelques semaines des JO à Paris, Xavier Gens imagine une attaque de requins XXL « Sous la Seine » et signe une très agréable surprise.

Une film qui nage en eaux troubles

Été 2024, Paris accueille pour la première fois les championnats du monde de triathlon sur la Seine. Sophia, brillante scientifique, est alertée par Mika, une jeune activiste dévouée à l’écologie, de la présence d’un grand requin dans les profondeurs du fleuve. Elles n’ont d’autre choix que de faire équipe avec Adil, commandant de la police fluviale pour éviter un bain de sang au cœur de la ville

Les films d’attaques de requins (ou d’autres bestioles en tout genre) est un classique du cinéma, notamment de la sortie en 1975 de Jaws de Spielberg. Outre les séquelles du film, on a aussi vu Orca qui avait de quoi marquer les esprits, mais aussi des Piranhas, et en série Z, Sharknado et ses déclinaisons. Même ces films répondent à des codes que l’on connaît bien, ils n’en demeurent pas moins efficace.

En plongeant l’action du film à Paris, à l’approche d’un événement planétaire qui parlera à tout le monde, Sous la Seine offre une mise en abîme qui fait plaisir avec un film qui, au début, surfe sur des codes bien connus, avant de faire à la fin vers du grand n’importe quoi ultra jouissif.

Est-ce que « Sous la Seine » nous entraîne au fond ?

Sous la Seine n’est pas un grand film, il ne rivalise pas avec la puissance d’effroi généré par Les dents de la mer, mais c’est un très bon divertissement qui se regarde sans déplaisir. Si certains regrettent le côté premier degré du film, c’est pourtant assurément ce que nous avons apprécié. Si on veut que la France devienne un territoire où le genre puisse s’épanouir, il faut que l’on prenne au sérieux les sujets que l’on développe, même si ça va très loin (comme ici) ce que réussit plutôt bien le film.

On est d’accord qu’il ne révolutionne pas le schéma hyper réguler du film d’attaques de bébêtes mais ce n’est pas spécialement ce que l’on souhaitait.
On a le premier acte qui nous présente la menace existante, et à laquelle les personnes sont déjà confrontés. Puis l’acte 2 confronte un nouvel environnement à la menace mais seule une poignée de personnages y croit, les autres soient ne veulent tout simplement rien voir, soient ils préfèrent valoriser l’intérêt économique. A ce jeu, le public français appréciera le traitement de la maire de Paris pour qui « Paris restera toujours une fête« , envers et contre tout. Puis, l’acte final voit la menace exploser aux yeux de tout le monde. Dans le cas présent, ça n’a jamais été aussi vrai.

En effet, les dernières 20 minutes du film sont un grand n’importe quoi auquel vous n’êtes pas prêts. Le déchainement du requin, mais aussi de tout ce qui est autour rend le film fun et complètement what the fuck. Et ça fait du bien ce côté pulp totalement assumé et qui donne à Sous la Seine un petit côté série B qu’on apprécie beaucoup. D’autant plus qu’on y est absolument pas préparé.

A lire aussi : On regarde ou pas ? Maraé, le nouveau film de genre de OCS | VL Média (vl-media.fr)

On valide absolument ?

Ce qui manque au film c’est sans doute d’avoir travaillé davantage en amont ses personnages. Certains sont même caricaturaux au possible, voulant cocher à tout prix les cases du politiquement correct comme on le voit souvent dans certains blockbusters américains. On pense ainsi aux policiers bien sous tout rapport, aux SDF qui passent leur journée à lire et qui acceptent sans rien dire d’être délogés par la Mairie. De même les militantes écolos devenues responsables de la catastrophe et qui sont enfermées dans leur carricature. On sent que même le requin trouve ça vite insupportable.

Mais rares sont les films ou les séries qui sont parvenus à transformer Paris en terrain de jeu crédible pour un blockbuster, c’est le cas de Sous la Seine et ce malgré ses imperfections. On passe un moment fun comme un bon film d’été jusqu’à un final qui servira de catharsis à bon nombre de spectateurs.

Jusqu’à un nouvel opus ? La toute fin le laisse clairement entendre, il faut cependant attendre de voir si le film fonctionne ou pas dans le monde entier.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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