En pleine pandémie, c’est avec deux mois de retard que s’est tenue la 93e cérémonie des Oscars. La crise sanitaire n’a pas empêché la cérémonie, avec la sélection des films nominés la plus mixe de son histoire, de se dérouler. En voici les résultats.
Cette année, le ton des Oscars est en accord avec l’ambiance actuelle. Grave, sérieux et politiquement engagé. Nouveau décor cependant pour la cérémonie : la gare Union Station à Los Angeles. Afin de respecter les règles sanitaires, la cérémonie s’est tenue en petit comité. La plupart des journalistes ont suivi la remise des Oscars depuis leur écran, et même les stars d’Hollywood n’ont pas toutes été invitées.
Si le film Mank de David Fincher était en tête avec dix nominations, c’est Nomadland de Chloé Zhao qui sort grand vainqueur de cette 93e édition des Oscars.
Le film, mi-documentaire, mi-drame social, suit des américains âgés vivant sur la route après avoir tout perdu lors de la crise des subprimes. Le film a raflé trois statuettes : l’Oscar du meilleur film, l’Oscar de la meilleure réalisation ainsi que l’Oscar de la meilleure actrice pour Frances McDormand, la vedette du film. Il s’agit de sa troisième statuette après Fargo (1997) et Three Billboards (2018). Chloé Zhao devient la première asiatique à être désignée meilleure réalisatrice et seulement la deuxième femme après Kathryn Bigelow pour Démineurs en 2010.
L’Oscar du meilleur acteur a lui été remis au légendaire Anthony Hopkins pour son rôle dans The Father. À 83 ans, il devient l’acteur le plus âgé à recevoir ce prix. Il faut noter que Steven Yeun est devenu le premier asiatique à être nominé pour ce prix pour son rôle de Jacob Yi dans Minari.
Daniel Kaluuya remporte le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour le rôle de Fred Hampton dans Judas and the Black Messiah. C’est Youn Yuh-Jung qui remportece prix au féminin pour son rôle de Soon-Ja dans Minari. La sud-coréenne n’a pas pu s’empêcher de rougir face à Brad Pitt, qui lui a remis la statuette.
Trois Oscars ont été attribués à des français. Celui du meilleur scénario adapté pour Florian Zeller. Pour son premier film, Zeller s’est inspiré de sa propre pièce de théâtre éponyme, The Father.
Nicolas Becker a remporté le prix du meilleur son pour Sound of Metal, de Mikkel E.G. Nielsen.
Le documentaire Colette d’Anthony Giacchino et Alice Doyard a également reçu une statuette, celle du meilleur court-métrage documentaire. Les deux réalisateurs ont également fait passer un message de soutien aux manifestants de Hong-Kong, « qui ne sont pas oubliés ».
Pour finir, voici la liste des autres prix :
Meilleur scénario original : Emerald Fennell pour Promising Young Woman.
Meilleurs maquillages et coiffures : Matiki Anoff, Mia Neal et Larry M. Cherry pour Le Blues de Ma Rainey.
Meilleurs costumes : Ann Roth pour Le Blues de Ma Rainey.
Meilleur film international : Thomas Vinterberg (Danemark) pour Drunk.
Meilleurs décors et direction artistique : Donald Graham Burt et Jan Pascalre pour Mank.
Meilleure photographie : Mikkel E. G. Nielsen pour Mank.
Meilleurs effets visuels : Andrew Jackson, David Lee, Andrew Lockley et Scott Fisher pour Tenet.
Meilleure musique de film : Trent Reznor, Atticus Ross et Jon Batiste pour Soul.
Meilleure chanson originale : « Fight for you » de H.E.R., Dernst Emile II et Tiara Thomas pour Judas and the Black Messiah.
Meilleur film documentaire : Pippa Ehrlich, James Reed et Craig Foster pour My Octopus Teacher.
Meilleur court-métrage de fiction : Travon Free et Martin Desmond Roe pour Two Distant Strangers.
Meilleur film d’animation : Pete Docter et Dana Murray pour Soul.
Meilleur court-métrage d’animation : Will McCormack et Michael Govier pour If Anything Happens I Love You.