
Disponible sur Disney+ depuis le 28 janvier, Paradise est petit à petit en train de conquérir le public et devenir LA série du moment.
SPOILERS
Paradise et son concept redoutable
Impossible de parler de cette série sans évoquer le brillant hold-up que son créateur Dan Fogelman a fait sur le public. Donc vraiment on prend toutes les précautions avec la balise…
Paradise est ce qu’on appelle un high-concept, une série avec un concept fort dont le grand mystère qui l’entoure se dévoile au fur et à mesure des épisodes. Très présents dans les années 2000 avec 24, Alias, Prison Break et bien sûr Lost, le high concept reprend des couleurs avec des séries qui ne semble pas devoir se faire remarquer mais dont le hype grossit avec le bouche à oreille. Paradise est ainsi, comme From, le digne héritier de Lost, une série au concept imparable qui provoque des échanges avec les spectateurs à mesure que la diffusion avance. Une pratique rendu possible avec une diffusion à la semaine des épisodes et non en binge façon Netflix.
Tout commence comme un thriller politique « classique » : le plus proche garde du corps du Président des Etats-Unis se retrouve impliqué dans une conspiration qui a causé la mort du Président, chez lui alors qu’il est surveillé de toute part. Tout en découvrant petit à petit qui sont les personnages impliqués, la série nous propose de nombreux twists à même de nous tenir en haleine. Durant quasiment l’intégralité de l’épisode, on se retrouve en terre connue mais avec une intrigue qui fonctionne terriblement bien.
Mais c’est sans compter sur le talent hors pair de Dan Fogelman qui nous rejoue sa carte maitresse déjà opéré sur le premier épisode de This is us : un twist final au premier épisode qui non seulement redéfinit ce qu’on a vu mais aussi tout le contexte de la série.
Paradise et This is us, même combat
Le premier épisode de This is us nous présentait une galerie de personnages qui partageaient tous leur date de naissance en commun mais à des périodes différentes. Il faudra attendre la fin de l’épisode 1 pour comprendre qu’on suit en réalité une seule et même famille.
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Dan Fogelman rejoue la même carte avec Paradise. Dès la bande annonce, il perd littéralement le spectateur. Il nous propose une très longue bande annonce qui semble en dévoiler beaucoup (trop) sur la série, mais qui ne nous dit jamais ce qu’elle est vraiment. On se croit dans un ersatz de « La chute de la Maison-Blanche« , alors que l’on est dans quelque chose de radicalement différent. La fin de l’épisode nous dévoile que Paradise est une ville construite sous terre pour accueillir les 25 000 rescapés d’une catastrophe planétaire qui a tué une grande partie de la population.
Dans cette ville « idéale » (qui doit ressembler à une ville américaine type), aucun crime n’a été commis jusque là … jusqu’à la mort du Président. La série va donc nous présenter à la fois comment le monde en est arrivé là, mais aussi toute l’enquête sur l’attentat. Et la force de la série c’est que même le twist passé, toute la narration continue de brillamment fonctionner. La diffusion des 8 épisodes n’est pas achevé mais la série ne cesse de nous surprendre et, outre la phénoménale From, on n’avait pas vécu ça depuis longtemps, et ça fait vraiment du bien !