La 13ème édition du Festival international de jardins à Amiens a ouvert ses portes jeudi 26 mai, et jusqu’au 16 octobre. Rendez-vous au cœur des hortillonnages pour une visite hors du temps entre œuvres plastiques et œuvres paysagères.
« Laissez-vous embarquer« . Aucune phrase ne correspond mieux à l’expérience que vous propose le Festival international de jardins d’Amiens. En autonomie, à bord de barques, voguez d’îlots en îlots à la découverte des hortillonnages sublimés par des œuvres d’art contemporaines. C’est une activité qui plaira aux petits comme aux grands, et qui a déjà réuni plus de 450 000 visiteurs les années précédentes. A ne pas manquer si vous en avez l’occasion avant le 16 octobre.
Un rendez-vous hors du temps bien ancré dans le réel
En plein cœur d’Amiens, il semble irréel de se sentir autant entouré par la nature. L’endroit est calme, et si la pointe de la cathédrale d’Amiens ne dépassait pas de la cime des arbres, on oublierait où nous sommes. Au milieu de cet endroit magique, 46 œuvres d’art, dont 12 inédites, deux projets étudiants de l’Université de Picardie, un projet photographique proposé par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France, ainsi que trois jardins citoyens.
Chaque année, un jury se rassemble pour sélectionner une dizaine d’œuvres de jeunes artistes du monde entier. Toutes les œuvres sont en rapport avec l’environnement, la protection du milieu, le réchauffement climatique… Ce qui permet d’ancrer cet espace dans des problématiques actuelles. Par exemple, « Banquet Cornélien » nous rappelle l’importance du manger local. Le tout de manière ludique et esthétique.
Préserver les hortillonnages
L’autre grand achèvement du Festival de jardins d’Amiens, c’est de protéger les hortillonnages. Ce mode de culture traditionnel du Nord de la France était en perdition depuis plusieurs années. D’ailleurs, pour Francis Parmentier, hortillon depuis plusieurs générations, ce projet l’a sauvé : « s’il n’y avait pas eu le projets des Hortillonnages d’Amiens, j’aurais quitté ces terres« . Accessibles uniquement en bateau, ces parcelles rendent le travail des hortillons très difficile. « Aujourd’hui nous sommes 9 hortillons. Il y a quelques dizaines d’années, nous étions 65! » .
En 2001, des inondations avaient englouties les hortillonnages. La plupart des parcelles avaient été abandonnées ensuite. Lorsque Gilbert Fillinger a initié le projet, tout était en friches. Les propriétaires ont accepté de louer leurs parcelles en échange de leur entretien. Chaque année, la métropole recueille de plus en plus de terrains qui deviennent des lieux de création et d’expérimentation. Depuis 2010, ce sont 272 jeunes artistes, paysagistes et architectes qui ont entièrement transformé les lieux. Pêcheurs, chasseurs et maraîchers ont alors pu revenir sur leurs terres avec bonheur.
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