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Paul Wesley (Tell me a story) : « Eddie n’est pas un type méchant mais un type qui fait de mauvais choix »

Tell me a story, nouvelle série de Kevin Williamson arrive sur 13ème RUE avec Paul Wesley (The Vampire Diaries) dans l’un des rôles prinicipaux.

C’est quoi Tell me a story (avec Paul Wesley) ? Tell Me a Story, adaptée d’une série espagnole, s’inspire des contes de fées les plus célèbres du monde et les revisite afin de créer un thriller psychologique sombre. Dans le New York d’aujourd’hui, la première saison entremêle les aventures des Trois petits cochons, du Petit chaperon rouge  et de Hansel & Gretel dans une version épique et subversive d’un conte  d’amour où perte, envie, vengeance et meurtres sont au coeur de l’intrigue

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Tell me a story est un projet très surprenant, qui imagine les contes de fées sans l’aspect surnaturel. Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter de jouer dans la série ?

Paul Wesley : Je me souviens d’avoir vu une bande-annonce de la série espagnole originale, sur laquelle elle est basée, et j’ai pensé que ça avait vraiment l’air très intéressant et qu’il y avait un énorme potentiel. Lorsque j’ai accepté le rôle, je n’avais pas encore vu le scénario mais je savais qu’il serait bon parce que c’est Kevin Williamson. J’avais travaillé avec lui, je connais son CV et son travail, alors j’étais très enthousiaste. Puis Kevin m’a parlé du personnage, m’a expliqué certaines choses à propos de Eddy. Et je me suis dit que je n’avais jamais fait ça auparavant… Enfin, si, mais pas avec autant de possibilités, et c’était donc très excitant.

Comment décririez-vous le personnage de Eddy et aussi la manière dont il s’inscrit dans ce conte moderne?

Paul Wesley : Ce n’est pas un type méchant, mais il fait de mauvais choix. Dans l’histoire, il est dans l’intrigue des trois petits cochons et c’est en fait le plus jeune des cochons, celui qui a construit sa maison avec de la paille, le paresseux. C’est un gars qui se laisse convaincre par ses frères aînés que c’est une bonne idée de cambrioler une bijouterie. Ils braquent une bijouterie, ils volent des diamants, ils enfilent des masques de cochons pour dissimuler leur identité, et le grand méchant loup, c’est la personne qui veut les attraper et obtenir justice.

Quels sont les éléments que Kevin a apporté à la série, en tant qu’auteur ? C’est l’un des auteurs de télévision les plus populaires ; à votre avis, qu’a-t-il apporté ?

P.W. : Eh bien, c’est quelque chose comme du surréalisme, c’est un genre d’hyper réalité. Il ne se passe rien de surnaturel mais on a le sentiment que tout est exacerbé. Kevin a une manière de créer un monde qui semble emballé dans un joli papier cadeau, alors qu’il y a du sang partout . Vous voyez, c’est comme un bel objet brillant et rutilant, mais qui est en réalité très sombre à l’intérieur.

Vous nous avez dit ce que Kevin Williamson apportait à la série, mais que vous a-t-il apporté en tant qu’auteur, et de quelle manière vous a-t-il aidé à évoluer en tant qu’acteur ?

P.W. : Et bien tout d’abord, voilà un type qui m’a vu jouer Stefan pendant huit ans. Qu’il ait eu suffisamment confiance pour me dire «je sais que tu peux jouer ce rôle » , ça signifie que je n’ai pas à me poser la question. C’est formidable, parce que je me dis que cette personne a confiance en moi, après m’avoir vu jouer pendant huit ans, alors ça me donne avant tout confiance en moi. Et vous savez, je n’avais jamais visualisé New York comme un personnage, comme il souhaitait le faire ; je n’avais jamais fait de série qui voyait New York comme un personnage . New York, il en fait en quelque sorte les bois, dans l’histoire c’est la foret. Et je me suis dit  que c’était intéressant de l’imaginer de cette façon. Ayant grandi et vécu là, j’ai réalisé qu’il y avait tellement d’endroits où se cacher, tant de coins sombres, tellement de gens et tellement d’autres choses encore… Vous pouvez vous mêler à la foule, vous pouvez vous cacher, vous pouvez vous échapper dans les bois, vous pouvez vous y perdre… Et c’est une façon extrêmement intéressante de regarder New York, d’une manière qui n’a jamais vraiment été faite auparavant.

On peut imaginer que le personnage de Tell me a story est important pour vous , parce que c’est un nouveau personnage, après The vampire diaries. Était-ce important pour vous de faire le bon choix après cette aventure?

P.W. : Oui, énormément. J’avais vraiment l’impression que, quoi que je fasse ensuite, il fallait avant tout que ce soit différent. Ce rôle convenait parfaitement, et je pense que je dois encore continuer. Pour le prochain rôle, même chose : continuer, continuer, continuer à faire des choses qui surprennent les gens, qui les poussent à reconsidérer ce qu’ils pensent de vous, se dire que peut-être ils vous verraient faire telle chose alors que ce n’était pas le cas avant. Vous comprenez ? Je crois qu’il est extrêmement important de se mettre au défi en tant qu’artiste et de déjouer les attentes.

Tell me a story est un série type câble. Est-ce que ça change quelque chose pour vous, dans votre travail ?

P.W. : Carrément. Vous savez, vous avez la possibilité de ralentir le rythme, vous ne vous souciez pas du temps, vous n’avez pas à vous soucier de la publicité, vous n’avez pas à vous inquiéter du langage, vous pouvez jurer et réagir de manière naturelle, vous êtes  beaucoup moins contraint. Les annonceurs sont inexistants, tout dépend du nombre d’abonnés. Ce n’est pas comme si vous aviez un annonceur qui vous disait qu’il ne fera pas de publicité pour votre réseau si vous faites telle ou telle chose, parce qu’il n’y en a pas. Tout repose sur les abonnés, et ce sont eux qu’il faut intéresser.

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A l’instar d’une série de FX, American Horror story, Tell me a story est une anthologie.  Comment expliquez-vous le succès de ce type d’émission, aujourd’hui à la télévision ?

P.W. : Je pense que l’ancienne manière de regarder un feuilleton est morte, je pense que la formule de vingt-deux épisodes par an est morte, et je pense que le nouveau format impose de constamment se réinventer.  Notre esprit, notre capacité d’attention devient toujours de plus en plus courte. Alors maintenant, on est passé de vingt-deux épisodes à dix épisodes  puis à une seule saison ; Black Mirror , c’est seulement un épisode. Vous savez, je crois que les gens y réagissent positivement.  Franchement, les gens ont une capacité d’attention plus courte, parce qu’on est tout le temps collés à nos téléphones.

Vous êtes un acteur chanceux, vous travaillez avec Kevin Williamson mais, si je ne me trompe pas, l’un de vos premiers rôles à la télévision c’était avec Greg Berlanti dans Everwood. Gardez-vous un souvenir de votre travail avec lui?

P.W. : Je n’ai jamais vraiment travaillé directement avec Greg. Je connais Greg, c’est quelqu’un de très sympa et nous restons un peu en contact, on se voit lors de soirées ou des choses de ce genre. Mais Greg n’était pas vraiment souvent sur le tournage, je travaillais surtout avec les autres acteurs. Je suis devenu très ami avec Emily van Camp, elle est géniale ; de temps en temps, je reçois une alerte sur mon téléphone et je vois Chris Pratt, qui est maintenant dans tous ces films de super-héros… C’était un super personnage. Bon, Tommy était un toxicomane, très semblable à Eddy, c’était une épave, mais j »ai vraiment apprécié ce rôle. Et j’adorerais regarder ça  a nouveau , maintenait que j’y pense. Oui, Everwood est géniale. Nous tournions en Utah et c’était une période vraiment très amusante. C’est marrant, parce que je joue toujours des personnages sombres. Et puis je me suis retrouvé dans Vampire Diaries et tout le monde se disait que j’étais le héros. Oh mon Dieu, on se fiche de moi ? Maintenant je suis coincé, je joue toujours des personnages sombres.

Paul Wesley dans Everwood
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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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