Pour célébrer les 80 ans de l’artiste, le MAM nous propose les grandes œuvres de Peng Wan Ts. Celui-ci avait offert au musée un de ses plus grandes compositions « Le Banquet » (1981-2006). Exposition disponible jusqu’au 09 février 2020.
Le peintre est né dans le Sichuan en 1939, formé à Taïwan où il assimile l’art occidental avant de vivre à Paris en 1965. Il rencontre alors de nombreux artistes comme Zao Wou-Ki avec qui il travaillera de son côté. Entre style européen et japonais, violence et silence, l’artiste exprime à travers ses peintures techniques, son obsession pour le corps.
Avec le banquet, (huile sur toile) on est face à une critique de la société de consommation, en soit du système. La scène parisienne l’a toujours considéré comme un philosophe, tant dans ses idées que dans ses traits. 25 ans lui ont permit de finir cette œuvre. Après des centaines de croquis, tel est le dessin final comme il le voit depuis le début. Des corps froids dans un environnement froid, de la luxure, de l’excès. On voit ici une critique des diners mondains dans lesquels les invités se perdent dans le vice pour enfin ne devenir qu’une masse informe, un corps sans vie.
« Un grand tableau condense une idée du monde et une idée de la peinture, les chairs et leurs rouages, les idées et leur finalité. Il résume comme un roman toutes les passions et s’inscrit dans l’histoire et ses violences. » – Fabrice Hergott, directeur du Musée d’art moderne
Parmi ce don, l’artiste offre également de nombreux croquis et créations. Au delà d’un attrait pour le morbide, Peng Wan croise la modernité artistique occidentale et le trait traditionnel chinois. Cet art qui est le sien n’est pas de la violence gratuite mais politique et sociale.
À lire également :
Toussaint à Paris : 3 Expos à (re) découvrir
Perrotin accueille Murakami avec une exposition colorée avec « BAKA »