Alors qu’une nouvelle grève des aiguilleurs français se profile en fin de mois et qu’elle fait suite à celle du 16 septembre qui a causé la suppression de plus de 2400 vols à travers l’Europe, une question se pose : comment réclamer un remboursement de son vol ?
Une grève face à l’inflation
Le bilan de la grève menée par les aiguilleurs du ciel français le vendredi 16 septembre est assez conséquent : plus de 45 minutes de retard par vol et 2400 trajets annulés. Des chiffres publiés lundi par l’organisme de surveillance du trafic Eurocontrol alors qu’une nouvelle grève devrait voir le jour à la fin du mois.
D’après Eurocontrol, 28.967 vols ont eu lieu vendredi dernier, contre 31.450 la veille. Sur l’ensemble de la semaine, la moyenne quotidienne s’est établie à 29.438 vols par jour, soit 2,2% de moins par rapport à la semaine précédente. La grève a été lancé par le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) pour réclamer des augmentations de salaire face à l’inflation, mais aussi une accélération des recrutements.
Comment obtenir un remboursement
En règle générale, lors de l’annulation de votre vol, c’est à vous et non à la compagnie de solliciter un remboursement. Il vous faut faire « une demande d’indemnisation directement auprès du service clientèle de la compagnie aérienne », peut-on notamment lire sur le site du service public.
Cette demande doit être formulée par lettre recommandée ou directement en ligne sur le site de la compagnie. Il est recommandé de joindre à votre demande tout élément relatif à votre réservation (billet, carte d’embarquement, étiquettes des bagages…). Le Centre européen des consommateurs met en avant sur son site les liens menant aux formulaires de remboursement de chaque compagnie.
Est-ce toujours avantageux ?
Si votre vol est annulé, vous devez être remboursé. Vous pouvez également bénéficier de certains dommages et intérêts « si cette annulation vous a causé un préjudice particulier (financier et/ou moral) », explique le site du gouvernement. La compagnie responsable de votre vol est dans l’obligation de vous proposer deux choses : soit un réacheminement dans des conditions de transport similaires, soit une indemnité forfaitaire pouvant aller jusqu’à 600 euros pour les vols les plus lointains.
D’après la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : « si vous optez pour un réacheminement, la compagnie aérienne doit prendre en charge l’ensemble de vos frais d’hôtel et de restauration, jusqu’à votre arrivée à destination finale. Vous avez également le droit à deux appels téléphoniques. »
En revanche, attention si vous choisissez d’être remboursé, la compagnie ne doit rien d’autre : tous les frais engagés seront à votre charge. Ainsi, mieux vaut bien réfléchir avant de choisir le remboursement pour choisir les conditions qui vous sont les plus avantageuses.