La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Hongrie, la République tchèque, la Roumanie, l’Espagne et la Slovaquie font partie des pays ne respectant pas les normes européennes d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote. Ils risquent une procédure d’infraction.
Mardi 30 janvier, les ministres de l’Environnement des neufs pays ont été convoqués à Bruxelles par la Commission européenne. Au programme, un sommet sur la qualité de l’air pour les derniers de la classe en la matière. C’est la santé des européens qui est en jeu : les limites d’émissions de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2) sont régulièrement dépassées par ces derniers. Ils ont dix jours pour présenter de nouvelles mesures afin d’échapper à une éventuelle procédure d’infraction.
Plus de 500 000 morts prématurées par an
Le rapport de 2017 présenté par l’Agence européenne de l’environnement (AEE) sur la qualité de l’air est sans appel : pour l’année 2014, la pollution a causé la mort prématurée de 520 400 personnes dans les 41 États d’Europe (géographique), dont 487 600 dans la seule Union européenne. « En tant que société, nous ne devrions pas accepter le coût de la pollution atmosphérique. » avait alors déclaré Hans Bruyninckx (directeur de l’agence) au Monde, lors de la remise du rapport. La commission Européenne a d’ailleurs estimé que cette pollution coûte plus de 20 milliards d’euros par an à l’économie du bloc.