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Pourquoi Alexandre Benalla comparaît devant le tribunal ?

Le procès d’Alexandre Benalla s’ouvre ce lundi 13 septembre. L’ancien proche d’Emmanuel Macron est jugé dans différentes affaires notamment celle des violences commises lors des manifestations du 1er mai 2018.

L’Affaire Benalla va enfin connaître son dénouement. L’ancien chargé de mission de l’Elysée se présente au tribunal aujourd’hui pour l’ouverture de son procès. Alexandre Benalla est poursuivi pour plusieurs délits. La plus importante demeure celle qui l’a fait connaître médiatiquement. En juillet 2018, une vidéo publiée par Le Monde le montre entrain d’agresser physiquement des personnes à l’occasion des manifestations du 1er mai. Le problème ? L’ancien proche d’Emmanuel Macron était présent en tant qu’observateur et non en tant que policier.

Le tribunal correctionnel de Paris jugera Alexandre Benalla pour ces faits. Il comparaît alors pour « violences volontaires en réunion » et pour « immixtion sans titre dans l’exercice d’une fonction publique ». L’utilisation de passeport diplomatique après son renvoi de l’Elysée et la réalisation d’un selfie avec un glock seront aussi abordés au cours du procès.

Les faits reprochés

Alexandre Benalla participe à la manifestation du 1er mai en tenue de policier. Il est présent en tant qu’observateur. A un moment donné, la tension monte entre les forces de l’ordre et les manifestants au niveau de la place Contrescarpe. Des projectiles sont lancés à leur encontre et Alexandre Benalla décide de réagir. Il s’en prend à un couple physiquement sans disposer d’un quelconque droit de réagir de la sorte.

YouTube video

Cette vidéo publiée par Le Monde lance la polémique autour de lui. L’homme n’est suspendu que quinze jours et possède toujours un bureau au sein de l’Elysée. Une enquête est finalement ouverte le 20 juillet 2018 provoquant son licenciement. Le procès débutent alors plus de trois ans après les faits.

Cependant, Alexandre Benalla comparait aussi pour d’autres infractions. Le 28 avril 2017, pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, il apparaît dans un selfie avec une arme en main. L’homme de 26 ans ne peut porter une arme en dehors du QG d’En Marche. Cependant, cette photo est prise dans un restaurant de Poitiers. Il est alors poursuivi pour « port sans motif d’une arme de catégorie B ».

Après son licenciement de l’Elysée, Alexandre Benalla possède toujours des passeports diplomatiques fournies par l’Etat. Il les utilisera lors de déplacement en Afrique et en Israël au compte de sa société privée. Il reconnaît les avoir utilisé pour « son confort personnel ». L’ancien proche d’Emmanuel Macron devra s’expliquer devant le juge pour « faux et usage de faux ».

Ce que risque Alexandre Benalla

Dans son livre publié en 2019, intitulé Ce qu’ils ne veulent pas que je dise, Alexandre Benalla reconnaît ses erreurs mais se considère comme un bouc-émissaire. « Des erreurs ont été commises évidemment, par moi, c’est certain, mais il semble malgré tout que j’aie le dos bien large. Et je suis loin d’être le seul responsable de ce naufrage. Je suis le fusible utile du pouvoir ».

Le procès qui débute aujourd’hui devrait arriver à son terme le 1er octobre prochain. Alexandre Benalla est donc jugé pour les trois faits cités précédemment.

Pour les faits de violences volontaires en réunion, il risque jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

Dans l’affaire des passeports diplomatiques, le faux et usage de faux lui fait encourir la même peine.

Le port sans motif d’arme de catégorie B reste la peine la plus lourde. Il risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.

En plus de ce procès, Alexandre Benalla est sur le coup de trois autres procédures judiciaires. Parmi elles, une concerne des faux témoignages devant le Sénat, l’autre une affaire de corruption dans la signature d’un contrat avec un oligarque russe et la dernière « pour soustraction de documents ou objets concernant un crime ou un délit en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité ». Il avait fait disparaitre un coffre fort contenant de nombreuses informations sensible à son encontre. Les histoires entre Alexandre Benalla et la justice sont donc loin d’être terminées.

A lire aussi : Présidentielle 2022 : Édouard Philippe exprime son soutien à Emmanuel Macron

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