Depuis vendredi, les rues de la ville californienne sont plongées dans le chaos pour cause de violentes émeutes. Les manifestants s’opposent notamment à la politique migratoire de Trump qui se caractérise par sa radicalité et la volonté de déporter un maximum d’étrangers en situation irrégulière.
3 jours de rebéllion à Los Angeles
Les émeutes à Los Angeles ont été déclenchées par une large intervention des services d’immigration visant à expulser des étrangers sans-papiers. Au moins 44 personnes ont été interpellées lors de cette opération, symbolisant ainsi la montée en puissance de la politique anti immigration de Donal Trump, sur laquelle se fonde son programme présidentiel.
A l’échelle des Etats-Unis, la situation se complique de plus en plus pour les migrants. En mars, le président avait déjà expulsé plus de 200 membres présumés d’un gang vénézuélien vers des prisons de haute sécurité du Salvador. Un des détenus avait par ailleurs été expulsé par erreur. On se souvient également des déclarations de Trump concernant l’admission d’étudiants étrangers à Harvard, que ce dernier voulait interdire.
C’est dans ce contexte que les émeutes ont donc éclaté à Los Angeles. Certains manifestants brandissent leur drapeau sud américain, d’autres lèvent des pancartes où l’ont peut lire « education not deportation » (l’éducation, pas la déportation) ou encore « ICE out of LA » (La police migratoire hors d’LA). Tandis que des manifestants déambulaient paisiblement dans les rues de la ville en criant justice, certains secteurs ont donné lieu à de violents affrontements opposants civils et forces de l’ordre, entre voitures brûlées, gaz lacrymogène, et projectiles.
Des mesures radicales de la part de Trump
Le président Donald Trump s’est bien sûr exprimé sur le sujet, comme il a l’habitude le faire sur son réseau Truth Social. Ce dernier traite les émeutiers et manifestants d' »insurgés payés« . « Ce ne sont pas des manifestants, ce sont des faiseurs de trouble et des insurgés » précise-t-il.
Trump a par ailleurs déclaré vouloir déployer 2000 membres de la Garde Nationale sur le site pour stopper les révoltes, tout en accusant le gouverneur de Californie, le démocrate David Newsom d’avoir fait « un horrible travail« . Le président ne s’est pas refusé des moqueries concernant le gouverneur, qu’il appelle dans ses posts « Newscum » (scum voulant dire crasse, ou salaud en anglais)
De son côté le gouverneur de Californie s’est aussi exprimé au sujet des émeutes, et remet la faute sur l’administration Trump : « Trump essaie de fabriquer une crise dans le comté de Los Angeles — il déploie des troupes non pas pour rétablir l’ordre, mais pour créer le chaos. Ne tombez pas dans le piège. N’utilisez jamais la violence et ne faites de mal aux forces de l’ordre. » « Ne lui donnez pas ce qu’il veut, restez calme et pacifique.« (via X, ce dimanche). Dans ses récentes déclarations, Davin Newson a déclaré que la Californie poursuivra Trump en justice pour ne pas avoir consulté le gouverneur avant de déployer la garde nationale dont l’intervention met de l’huile sur le feu.