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On a vu pour vous… Escort Boys, saison 2 – l’été sera chaud

La deuxième saison d’Escort Boys fait monter la température avec des scènes hot, mais sans jamais oublier les émotions.

C’est quoi, Escort Boys (saison 2) ? Nos quatre héros ont rangé leur panoplie d’escort boys au vestiaire : Ben (Guillaume Labbé), Ludo (Thibault Evrard), Zack (Corentin Fila) et Mathias (Simon Ehrlacher) sont sur le point d’inaugurer leur hôtel au cœur de la Camargue. Mais à la dernière minute, ils se retrouvent évincés de leur propre projet. Sans argent pour récupérer le domaine et contrecarrer les plans de Olga (Caterina Murino), ils se décident à reprendre l’escorting. Tandis que Charly (Marysole Fertard) gère leur agenda, ce retour dans le monde interlope de la prostitution masculine va les obliger à repousser leurs limites, mais aussi leur révéler certains aspects de leurs personnalités et les inciter à se remettre en question…

On l’avait classée dans notre top des séries françaises fin 2023, et c’est donc peu dire que l’on attendait avec impatience le retour de Escort Boys. Créée par Ruben Alves, Marc Syrigas et Yaël Lebrati Attuil d’après la série israélienne Milk and honey, Escort boys suit quatre amis qui, pour trouver l’argent nécessaire pour sauver le domaine familial camarguais de l’un d’eux, décident de louer leurs corps et de se lancer dans la prostitution. Nos quatre héros sont de retour pour une deuxième saison de six nouveaux épisodes, sur Prime Video à partir du 13 Juin. Histoire de nous chauffer juste avant l’été.

On les retrouve six mois plus tard, alors qu’ils s’apprêtent à ouvrir leur hôtel éco responsable au cœur de la Camargue, avec l’appui financier de Olga. Mais ils découvrent vite qu’ils se sont faits b*iser, et pas comme d’habitude : la jeune femme et le groupe qu’elle représente ont d’autres idées pour le domaine… Exclus de leur projet, les quatre hommes se retrouvent dans une situation financière plus que délicate et se résolvent à reprendre leur service d’escort.

A lire aussi : On regarde ou pas ? Escort boys, la nouvelle pépite de Prime

Une saison entre sensualité et érotisme hot

Comme le titre et le sujet le laissent présager, Escort Boys parle de sexe – et le montre. Si la saison précédente comportait déjà des scènes explicites et torrides, celle-ci pousse plus loin l’audace et l’érotisme. Et ce, dès le premier épisode, qui se conclut sur une orgie libertine et décadente très osée. Dans les épisodes suivants, Zach est engagé pour participer à la vidéo internet d’une jeune femme callipyge ; la série se frotte aussi au sado-masochisme ou aux plans à trois, entre autres choses.

Pas d’ellipses ou d’évocation implicite : les séquences sont graphiques, sans fausse pudeur mais – et c’est l’une des beautés de la série – sans une once de vulgarité. Chacune de ces scènes possède un raffinement et une délicatesse qui les rend érotiques et jamais pornographiques. Tout tient à l’ambiance feutrée, à la mise en scène recherchée, au montage fluide et à la bande-son presque hypnotique. Il y a de la douceur et de la tendresse, quand la caméra glisse sur le dos des partenaires, sur les caresses, sur les ballets des corps enfiévrés et dans tout ce qu’ils véhiculent de sensuel, de charnel, de voluptueux et aussi d’émouvant.

Un casting qui nous emmène au septième ciel

L’autre point fort de Escort Boys tient à son casting. Avec d’abord les acteurs principaux, tous parfaits de justesse et de subtilité. Guillaume Labbé incarne magnifiquement Ben, déterminé mais en proie à un dilemme moral cette saison ; Thibault Evrard est brillant quand Ludo bascule et se perd dans l’ivresse du sexe ; Corentin Fila alias Zach laisse entrevoir une sensibilité cachée et se retrouve confronté à une révélation violente en fin de saison ; enfin avec Mathias, Simon Ehrlacher hérite du personnage le plus taiseux du quatuor, confronté cette saison à une tragédie familiale.

Et comme dans la première saison, la série bénéficie de la présence d’actrices connues, pour interpréter les rôles féminins : Josiane Balasko, Margot Bancilhon (particulièrement émouvante), Clara Morgane, Marisa Berenson, Cristiana Reali ou encore Afida Turner, dans des rôles touchants ou plus cash, dont les histoires personnelles sont pour la plupart chargées d’une grande force émotionnelle traduite en seulement quelques scènes.

Le sexe et les sentiments

Car derrière le sexe, Escort Boys a une manière époustouflante de distiller l’émotion. A travers ses héros qui, de part la nature même de leur activité, sont confrontés à des questions relatives à leur masculinité, leur intimité, leur rapport au sexe, au corps, à l’amour ou à la parentalité.

Et à travers leurs clientes, qui ont toutes une raison de s’offrir leurs services, au-delà du simple coup d’un soir. Qu’il s’agisse de retrouver l’exaltation des sens passé un certain âge, de réparer l’image qu’une femme a d’elle-même lorsque son mari n’ose plus la toucher parce qu’elle est enceinte, de découvrir sa sexualité en tant que jeune femme ; de construire sa relation de couple dans une dynamique dominant-dominé…

En seulement six épisodes, Escort Boys aborde une multitude de sujets plus profonds qu’il n’y paraît, sans marteler ni même appuyer son propos. C’est une série qui fait confiance à l’intelligence et à la perspicacité de ses spectateurs, leur laissant le soin de comprendre ce qu’elle dit à demi-mots, de décrypter le comportement et les motivations de ses héros. Sans jamais céder à la facilité, sans jamais avoir recours à des ressorts éculés ou à la complaisance, Escort boys réussit à mettre à nu ses personnages. Littéralement mais surtout métaphoriquement. Oui, ils tombent le pantalon – mais ce sont aussi et surtout les masques qui tombent.

Tout en s’inscrivant dans la lignée de la saison précédente, Escort boys nous offre six nouveaux épisodes qui poussent un peu plus loin les curseurs. Entre érotisme hot et émotions prégnantes, hommes à la fois forts et fragiles, elle navigue entre comédie et drama avec fluidité, justesse et élégance. On oublie jamais sa première fois ; avec Escort Boys, on n’oubliera pas non plus la deuxième.

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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