Le 20 mai 2025, un incendie sur le RER B a perturbé la circulation. De nombreux élèves n’ont pas pu passer leur BTS.
En période d’examen
Le 20 mai 2025, un incendie survenu à proximité des voies du RER B à Aulnay-sous-Bois a entraîné d’importantes perturbations. Le trafic a été interrompu entre Aulnay-sous-Bois et Mitry-Claye, ainsi qu’en direction de l’aéroport Charles de Gaulle, paralysant ainsi les branches nord de la ligne B.
Cet incident a empêché de nombreux élèves de se rendre à leurs épreuves de BTS. Le centre d’examen, situé à Villepinte, une station devenue inaccessible en raison de l’interruption du trafic, n’a pas pu accueillir tous les candidats prévus.
Bien que l’examen ait débuté à 14h00, le trafic est resté totalement interrompu de 13h10 à 14h45, empêchant même les candidats ayant prévu d’arriver en avance d’atteindre le centre d’examen à temps. Des bus de substitution ont été mis en place, mais leur capacité s’est révélée insuffisante pour accueillir l’ensemble des voyageurs concernés.
À lire aussi : Pollution dans le métro parisien : plaintes contre la RATP
❌ Le trafic est interrompu entre Aulnay-sous-Bois et Mitry-Claye et entre Aulnay-sous-Bois et l'Aéroport Charles De Gaulle 2 / TGV en raison d'un incendie aux abords des voies à Aulnay-sous-Bois.
— RER B (@RERB) May 20, 2025
⏱️L'heure de reprise du trafic est estimée à 14h15. #RERB
Ils étaient nombreux à passer l’examen ce jour-là
Chaque année, l’examen se déroule dans des centres prévus à cet effet. Celui de Villepin n’est desservi que par un seul arrêt : celui du RER B. L’épreuve débutait à 14h et durait quatre heures. Sa pondération variait en fonction du type de BTS présenté.
Pour beaucoup, cette journée représentait l’occasion de passer leur matière principale, celle qui avait le plus fort coefficient de l’année. Cela faisait de cette épreuve l’une des plus importantes de leur parcours.
Cependant, en raison de l’interruption du passage du RER B, tous les candidats se sont précipités sur les taxis, les VTC comme Uber, et tout autre moyen de transport disponible. Cela a provoqué « de la confusion sur le moment, voire des embrouilles », selon certains témoignages. Ce contretemps a ajouté une dose de stress supplémentaire à celui, déjà conséquent, lié à l’examen lui-même.
Un combat acharné
Malgré tout, plus de 70 élèves se sont retrouvés dans l’impossibilité d’entrer, parfois pour seulement cinq minutes de retard. « En gros, quand on est arrivés devant, ils nous ont dit que c’était mort. Ils ne voulaient même pas nous laisser entrer », raconte Oumou, 19 ans, étudiante en BTS Support à l’Action Managériale (SAM). Elle n’a pas pu passer son épreuve professionnelle, pourtant déterminante pour la validation de son diplôme.
« Vous êtes éliminés », ce sont les mots qu’ont entendus les élèves devant la porte de la maison d’examen. Nombreux sont ceux qui ont même couru pour arriver le plus vite possible, mais en vain.
Qu’en dit la Maison d’Examen ?
Organisé chaque année par le SIEC, la Maison d’Examen, le BTS est un diplôme d’études supérieures (Bac+2). Composé d’épreuves écrites, d’oraux mais aussi d’entretiens restent très convoités. Il existe plus de 100 spécialités de BTS dans des domaines variés.
L’évènement est très vite remonté à leurs oreilles. En réaction, le SIEC a bien précisé que pour le moment aucune mesure ne serait prise. En vue d’une incapacité de se présenter à l’examen, c’est un 0 commis d’office. Il ne sera pas justifié également.
Cette décision impose deux solutions pour les candidats concernés. Dans un premier temps, si les notes des épreuves annexe sont bonnes, ils pourront accéder aux rattrapages si les notes font une moyenne de 8/20. En vue du coefficient important, pour certains candidats, accéder aux rattrapages serait possible seulement s’ils arrivent à avoir 18,5/20 à toutes leurs épreuves.
Sur le papier, qu’est-ce que ça donne ?
Sur la convocation sont inscrites les conditions d’accès à la salle de l’examen ou du concours. Il est précisé qu’une heure après le début de l’épreuve, on ne peut pas être autorisé à entrer dans la salle, quel que soit le motif de votre retard. On ne peut exactement donc pas entrer dans la salle une fois que l’enveloppe contenant le sujet a été ouverte.
S’il y a le moindre problème, aucun temps n’est rajouté et les participants peuvent se retrouver avec un 0.
De multiples réactions
L’incompréhension s’est vite transformée en colère. Sur les réseaux sociaux, de nombreux élèves ont partagé leur frustration. Certains n’ont pas hésité à évoquer une « injustice totale » et appellent désormais à se mobiliser pour faire entendre leur voix.
Face à la montée des témoignages, le député Antoine Léaument a été l’un des premiers responsables politiques à réagir publiquement.
Malgré l’ampleur de la situation, le sujet reste pour l’instant très peu couvert. Quelques articles ont été publiés dans la presse locale, mais aucune déclaration officielle du ministère n’a encore été faite.