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— Manchester City FC (@MCFC) 14 Juillet 2015
Mais ce qui fait beaucoup parler dans ce transfert, c’est le prix de la transaction : « C’est une indemnité de transfert record pour un joueur anglais« , a annoncé City. En révélant que Sterling « devenait le joueur le plus cher de l’histoire du club« , les Skyblues confirment avoir aligné (au moins) 54 millions d’euros. Selon les médias anglais, le transfert atteindrait le chiffre astronomique de 68 millions d’euros. Ce qui ferait donc du joueur formé à Liverpool le deuxième joueur le plus cher de Premier League, derrière l’ailier de Manchester United Angel Di Maria (75 millions d’euros).
Voici les raisons pour lesquelles les dirigeants de City n’ont pas hésité à débourser une telle somme pour l’un des plus grands espoirs du Royaume.
1) Le jeune espoir anglais est rare donc cher
En effet, les jeunes pépites anglaises ne courent pas les rues. Ces dernières années, les supporters britanniques n’ont eu que très peu l’occasion de s’enthousiasmer sur un prodige anglais. Andy Carroll, acheté par Liverpool pour 41 millions d’euros à Newcastle, en est le dernier « gâchis », ne parvenant jamais à confirmer son potentiel et son prix d’achat. Et le problème pour la majorité des clubs de Premier League, c’est que les meilleurs joueurs sont fidèles à leurs couleurs (Terry, Lampard, Gerrard, Giggs, Scholes…). Question de prestige. Et à ce jeu là, Manchester City n’a pas les arguments pour rivaliser.
Manuel Pellegrini, l’entraîneur du club mancunien, a justifié la somme investie pour l’ex feu-follet des Reds : « C’est un des meilleurs attaquants du monde. Il est jeune, il a des qualités exceptionnelles et je suis sûr que nos supporters sont excités à l’idée de le voir jouer sous nos couleurs. »
Ce recrutement répond à la nouvelle politique de transferts des actionnaires émiratis de Manchester City. Les dirigeants souhaitent renouveler l’effectif en poussant certains cadres vers la sortie (Milner, Yaya Touré), tout en recrutant des joueurs jeunes et plutôt « english ». Une description collant parfaitement au profil de Raheem Sterling. C’est pourquoi City n’a pas hésité à faire flamber le chéquier pour s’attacher ses services.
2) Les clubs anglais doivent respecter un quota de joueurs formés au pays
Mais si les clubs anglais veulent à tout prix recruter du « made in England », c’est surtout parce que la loi les y oblige. Car pour participer à la Ligue des Champions ou Europa League, les clubs européens doivent avoir au moins 8 joueurs formés au pays sur la liste des 25 qu’ils transmettent à l’UEFA. Ce qui représente un problème de taille pour Manchester City.
[INFO] Est-ce que le transfert de Raheem Sterling va être aussi efficace ? pic.twitter.com/7O09ol5HOc
— PKFoot.com (@pkfoot) 15 Juillet 2015
Incapable de sortir des joueurs de son centre de formation, le club mancunien est obligé d’acheter chez ses concurrents directs, qui n’hésitent pas à faire grimper les prix. « Un club comme City est en grosse difficulté parce qu’il ne forme pas de joueurs anglais capables d’intégrer son équipe première », explique Damien Comolli, l’ancien directeur sportif qui avait recruté Andy Carroll à Liverpool pour 41 millions.
3) Les clubs anglais sont les plus riches d’Europe
Disposant de moyens disproportionnés par rapport aux autres championnats européens, les clubs anglais n’ont pas peur de mettre la main à la poche. En témoigne les récents départs de Yohan Cabaye (14 millions) et Dimitri Payet (15 millions), vers des clubs pourtant « modestes » de Premier League (Crystal Palace et West Ham). Une explication à ces caisses bien remplies : les droits télé.
Le 20e du dernier championnat anglais (Queens Park Rangers) a touché pratiquement le double que le Paris Saint-Germain (86 millions contre 44,6), établissant un rapport de force déséquilibré. Et qui contribue donc à la sur-évaluation de certains joueurs, comme avec Raheem Sterling. Mais les pensionnaires du championnat anglais n’en ont que faire et peuvent dépenser à tout-va, surtout Manchester City qui a largement les moyens de ses ambitions. Voilà pourquoi Phil Jones a coûté 19 millions d’euros à MU alors qu’il jouait à Blackburn ou Lallana, alors à Southampton, 31 millions d’euros à Liverpool.
Espérons que Raheem Sterling confirme tous les espoirs (et l’argent) placés en lui, les dirigeants de City n’étant pas connus pour être les plus patients…