On connaîtra le 19 juin prochain le nom des 577 députés qui siègeront à l’Assemblée nationale pour les 5 ans à venir. Ce nombre se justifie pour des raisons démographiques.
482 députés en 1962, 577 depuis 1986
Le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche. Le but de cette élection est d’élire les 577 députés qui siègeront jusqu’en 2027 au Palais Bourbon. Ils sont élus au scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
« Les députés à l’Assemblée nationale, dont le nombre ne peut excéder cinq cent soixante-dix-sept, sont élus au suffrage direct. » dispose ainsi la Constitution depuis sa modification en 2008. Si ce nombre est le même depuis 1986, il est cependant le fruit d’une évolution puisqu’il s’élevait à 482 en 1962.
Les députés à l’Assemblée nationale, dont le nombre ne peut excéder cinq cent soixante-dix-sept, sont élus au suffrage direct.
Article 24 de la Constitution
1 député pour 125 000 habitants
Ce sont des bases « essentiellement démographiques » qui déterminent le nombre de députés. Chaque circonscription compte ainsi 125 000 habitants depuis la réforme constitutionnelle de 2008. Les circonscriptions sont ensuite dessinées à l’échelle du département qui doit au moins avoir 1 député. En raison de ces critères, on ne retrouve par exemple qu’une seule circonscription en Lozère et dans la Creuse mais 18 circonscriptions à Paris et 21 dans le Nord. A cela s’ajoutent aussi d’autres règles comme le fait que tous les cantons d’une même circonscription doivent se toucher.
Au début de son premier quinquennat, Emmanuel Macron prévoyait toutefois de réduire de 30% le nombre de députés et de sénateurs. Son but était de restaurer la confiance en politique face au sentiment d’une partie des Français que « la classe politique vit au-dessus de ses moyens« . Son projet n’a finalement pas abouti. Il avait alors suscité l’hostilité de la droite sénatoriale.