L’observatoire inter-associatif des expulsions collectives de lieux de vie informels publie son premier rapport. Entre le 1er novembre 2018 et le 31 octobre 2019, près de 1200 lieux ont été expulsés. Ce qui équivaut à près de 63 000 personnes.
En place depuis 1 an, l’observatoire inter- associatif des expulsions rassemble de nombreuses associations. La Fondation Abbé Pierre, le collectif RomEurope, Médecins du Monde, la ligue des Droits de l’Homme, ANGVC et FNASAT. Pour son année d’inauguration, l’observatoire a recensé près de 1200 lieux expulsés. Que ce soit des bidonvilles, des campements ou encore des squats, près de 63 000 personnes sont concernés par ces expulsions.
Calais et de Grande-Synthe, centres des expulsions
Les deux villes de la région Hauts de France, Calais et Grande-Synthe, cumulent près de 85% des expulsions. La grande majorité des ressortissants expulsés sont afghans, érythréens et soudanais. Dans ces villes 94% des expulsions ont aucune base juridique. C’est à dire sans que les personnes concernées soient prévenues à l’avance. Les 181 expulsions restantes sur le reste du territoire métropolitain concernait près de 15 400 personnes. Venues majoritairement d’Europe de l’Est, ces personnes ont, quant a eux, été expulsées dans le cadre de procédures juridiques.
Concernant la mise à l’abri ou le relogement. Près de 90% des expulsés n’ont eu aucune proposition d’hébergement ou de relogement. Créant alors une boucle sans fin. Les explusés retournent à la rue, errent quelques temps avant de reformer d’autres bidonvilles ou squats. Les associations de l’Observatoire rappellent que des solutions d’hébergement et de logement dignes doivent etre proposées à chacun. Peu importe l’origine, le statut administratif ou les projets et besoins des expulsés.