Candidat du parti La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon est crédité à 10% d’intentions de votes au premier tour, selon le dernier sondage Ifop-Fidicual pour LCI. Une place avantageuse au sein d’une gauche divisée et bouleversée par la primaire populaire à laquelle personne ne veut participer.
Après s’être pencher sur le programme de Valérie Pécresse (LR) et celui de Yannick Jadot (EELV), c’est au tour de Jean-Luc Mélenchon de passer au crible. Programme, engagements, promesses… Focus sur les grandes lignes du programme du candidat Insoumis.
Relocaliser la production agricole
Lors de son meeting à Bordeaux, Jean-Luc Mélenchon a déclaré vouloir « changer toute l’agriculture pour qu’elle cesse d’être un enfer pour ceux qui la pratiquent« . En réalité, par ces belles paroles, il prévoit l’interdiction des « élevages concentrés » et des « fermes-usines« (élevages d’animaux massif dans de petites structures). Ce dernier souhaiterait également bannir le glyphosate, un composé chimique utilisé comme herbicide pour lutter contre certaines espèces de graminées.
En cas d’élection, son objectif est clair : améliorer les conditions des agriculteurs et la production nationale. « Nous voulons que l’essentiel de l’agriculture ne soit pas orientée vers les marchés internationaux mais vers la production nationale de bio. Alors oui ça coûtera plus cher mais on augmentera les salaires« .
Vers la fin du nucléaire et le retour à la nationalisation des transports en commun
Tout comme Yannick Jadot, le candidat Insoumis est pour la sortie du nucléaire. Selon lui, l’avenir se dessine avec les énergies renouvelables. « Les réacteurs nucléaires français sont vieillissants. Pour les maintenir en fonction, il faudrait investir près de 100 milliards d’euros, qui manqueraient donc pour les énergies renouvelables. Aujourd’hui, ces dernières sont moins chères« , peut-on lire sur son site officiel Mélenchon 2022. Une mesure qui s’inscrit dans sa volonté de lancer un plan massif de 200 milliards d’euros « d’investissements écologiquement et socialement utiles ».
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Dans un deuxième temps, Jean-Luc Mélenchon entend bien renationaliser la SNCF. Considérant que la mise en concurrence entre les sociétés ferroviaires n’apporte que des problèmes (retards, inflation des prix, moins de choix), il souhaiterait faire marche arrière afin « d’augmenter le nombre de trains » à des » tarifs accessibles« .
Revalorisation du salaire, réduction du temps de travail…
Augmenter le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) à 1.400 euros net, telle est la promesse phare du prétendant dans la course à l’Élysée. Son but ? « Payer correctement les salariés qui sont de plus en plus productifs« . Pour rappel, le salaire minimum à ce jour est d’environ 1.269 euros net par mois.
La revalorisation du SMIC représente seulement une des mesures du programme économique imaginé par Jean-Luc Mélenchon. En effet, il souhaiterait également réduire le temps de travail en appliquant « vraiment » les 35 heures par semaine, et passer aux 32 heures pour les métiers plus rudes ou de nuit. Mais aussi baisser l’âge du départ à la retraite à taux plein à 60 ans.
Au sujet des emplois, le candidat Insoumis prévoit la création de 300.000 emplois jeunes ainsi que l’instauration d’un quota maximal de 10% de contrats précaires dans les PME, et 5% pour les grandes entreprises. « Des millions de personnes veulent travailler mais sont privées d’emploi, tandis que des millions d’autres ont des besoins urgents non satisfaits. Embauchons les chômeurs volontaires pour mettre fin à cette absurdité. »
Allocation pour les étudiants et suppression de Parcoursup
Emmanuel Macron avec son « revenu d’engagement jeune » destiné aux plus précaires, Christiane Taubira qui souhaite verser 800 euros par mois pendant cinq ans pour les étudiants qui travaillent, Anne Hidalgo qui propose 5000 euros pour tous les adolescents de 18 ans… Les promesses envers les étudiants sont autant nombreuses à droite comme à gauche pour cette Présidentielle 2022.
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De son côté, Jean-Luc Mélenchon propose une allocation d’autonomie pour les jeunes à l’université d’un montant de 1063 euros. Qui pourra en bénéficier ? Les étudiants et les élèves en voie professionnelle.
De plus, le membre de l’Assemblée a fait part de son envie de démanteler la plateforme Parcoursup afin que « tous les bacheliers » aient « accès sans sélection à la formation de leur choix« .