Une chose est sûre : ils se parlent. Il ne reste plus qu’à se rassembler… mais derrière qui ? Entre Jadot, Hidalgo ou encore Mélenchon, la course au leadership de l’union est lancée.
« Il y aura un candidat et un projet communs » (Olivier Faure)
Si la gauche voit actuellement ses forces esseulées et outrageusement devancées par le duo Macron-Le Pen, rien n’est pour autant perdu d’avance. Et les dirigeants de gauche l’ont bien compris : seule l’union pourrait faire une force de gauche. A l’initiative de Yannick Jadot, candidat d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), les forces de gauche se sont réunies pour tenter de faire éclore une « union de la gauche ». Tous les partis de gauche étaient présents, en partant d’EELV jusqu’à La France Insoumise (LFI), en passant par le Parti Socialiste (PS) d’Olivier Faure sans oublier Génération.s de Benoit Hamon. S’il a tenu à faire acte de présence, envoyant Eric Coquerel (porte-parole de La France Insoumise) à la réunion, Jean-Luc Mélenchon, du haut de ses 12% de votes favorables (IFOP), devrait quant à lui faire cavalier seul pour le premier tour de cette élection. « Mélenchon est le seul qui n’a aucun intérêt à cette union. Depuis le début, il répète qu’il sera candidat quoi qu’il arrive« , explique en ce sens Olivier Faure. Mais Eric Coquerel n’exclue pas totalement un accord avec les autres forces de gauche : « on verra comment les choses évoluent« . L’idée d’une union de la gauche fait en tous les cas écho chez nombre de partisans puisqu’un sondage IFOP datant de novembre 2020 montre que 67 % des sympathisants d’EELV, 78 % du PS et même 81 % des insoumis souhaitent une candidature commune à gauche en 2022.
Jadot favori à la tête de l’union, Hidalgo en embuscade ?
Si l’intérêt d’une candidature commune est clair pour les dirigeants de gauche, cela ayant déjà porté ses fruits aux Municipales avec une union PS-EELV à Paris ou à Lyon, il l’est d’autant plus pour le candidat qui sera amené à en prendre la tête. Les intentions de l’écologiste Yannick Jadot sont claires en conviant ses confrères de gauche à se réunir : rassembler derrière lui. Sa candidature est renforcée par le raz de marrée des écologiste aux dernières élections européennes (2019) mais surtout les Municipales (2020). L’idée d’une union de la gauche fait d’ailleurs écho chez nombre de partisans puisqu’un sondage IFOP datant de novembre 2020 montre que 67 % des sympathisants d’EELV, 78 % du PS et même 81 % des insoumis souhaitent une candidature commune à gauche en 2022.
Si Jadot est favori pour mener la danse, Hidalgo pourrait toutefois lui rafler la mise. Si elle n’a toujours pas annoncé sa candidature, ses ambitions élyséennes sont un secret de Polichinelle tant la maire de Paris… est de moins en moins dans sa capitale. Elle s’est effectivement fait remarquée pour ses multiples déplacements, comme le lui a rappelé Rachida Dati. Récemment elle s’est rendu à Nancy, Douai pour lancer sa plateforme « Idées en commun » ou encore dernièrement à Bordeaux. Force est de constater qu’elle n’est pas la plus maladroite pour fédérer puisqu’elle a déjà réussie à rameuter les voix écologistes lors des Municipales victorieuses de 2019. Bref, rien n’est laissé au hasard par celle qui avance doucement mais sûrement ses pions, se plaçant en fédératrice. Au coude-à-coude, Jadot et Hidalgo seront vraisemblablement les deux favoris pour prendre le leadership de l’union de la gauche, si rassemblement il devait y avoir. Quoi qu’il en soit, seule l’union devrait faire la force à gauche pour la Présidentielle de 2022.