Yannick Jadot et Sandrine Rousseau sont arrivés en tête du premier tour de la primaire écologiste. Le futur candidat écologiste pour les élections présidentielles sera désigné le 28 septembre prochain.
Plus de 120 000 personnes se sont rendus sur un site internet pour choisir leurs représentants pour les primaires écologistes. Les votants devaient se rendre sur le site lesecologistes.fr pour faire leur choix et ne pas se rendre dans un bureau de vote. Le premier tour a finalement désigné les deux candidats pour le prochain tour des primaires écologistes ont été désignés. Yannick Jadot (27,7%) et Sandrine Rousseau (25,14%) sont arrivés en tête des suffrages.
Deux figures de l’écologisme se font alors face. Yannick Jadot, eurodéputé, représente une frange plus réaliste quand Sandrine Rousseau se définit comme radicale et féministe. « Yannick Jadot porte une écologie que je respecte mais qui n’est pas la mienne, moi je suis une écologiste de gauche, radicale, sociale » explique Sandrine Rousseau. Les deux candidats vont s’opposer dans leurs idées et projets cette semaine pour devenir le représentant écologiste pour les élections présidentielles.
Aucun appel au vote
Les trois battus de ce premier tour des primaires écologistes n’ont pour le moment appelé à voter pour aucun candidat. Eric Piolle, maire de Grenoble, (22,29%) et Delphine Batho (22,32%), ministre sous François Hollande, ont décidé pour leur part de ne pas se prononcer. « Pour le second tour, les électrices et les électeurs qui ont voté pour le projet alternatif de la décroissance feront librement leur choix » a déclaré la député. Les deux candidats demeurent surpris par ce résultat puisqu’ils apparaissaient devant Sandrine Rousseau dans les différents sondages.
Jean-Marc Governatori finit à la dernière place de cette primaire (2,35%). L’élu niçois, pour sa part, conteste ce résultat. Il ne comprend pas comment son score a pu être aussi faible. « Les quatre candidats ont tous fait autour de 22 % et moi 2,35%. Je n’ai obtenu que 2 500 voix, soit 25 par départements, alors que j’en ai eu près de 61 000 aux élections régionales. Dans le seul département des Alpes-Maritimes, avec mes réseaux et mes contacts, j’aurais dû atteindre les 10 000 votes » a-t-il expliqué à Nice-Matin.
Le membre du conseil municipal de Nice évoque même une possible manipulation des résultats pour lui nuire. Si la lumière n’est pas mise autour de son résultat, Jean-Marc Governatori est près à aller en justice pour obtenir gain de cause.
Les ingérences du premier tour
Ce premier tour en ligne a fait face à de nombreux problèmes. Tout d’abord, plusieurs jours avant les élections de nombreuses rumeurs concernant une ingérence de l’extrême droite dans le scrutin a émergé. Des personnalités d’extrême droite comme Damien Rieu ont appelé à voter pour Sandrine Rousseau pour le « troll ».
Rien ne dit que c’est grâce à cette mobilisation que la femme politique est arrivé au second tour mais la question mérite d’être posé. En effet sur les 120 000 inscrits, on retrouve plus de 100 000 civils pour 20 000 adhérents écologistes. Avec une participation de 2€ au lieu de 5€ en 2016, le nombre d’inscrits a été multiplié par 7 (17 000 en 2016).
De nombreux inscrits ont aussi fait face à des problèmes au moment de voter. Certains ont reçu un message leur annonçant qu’ils ne pouvaient plus voter pour éviter les ingérences. « Nous avons demandé à notre prestataire de faire un tri pour voir s’il y avait des cas suspicieux. Les cas qui paraissaient les plus litigieux ont donc pu être écartés » a expliqué Sandra Regol, numéro 2 d’EELV. Elle définit les différents profils considérés comme fraudeurs. « Plusieurs inscriptions sur une même carte bancaire, sur une même adresse mail ou sur un même numéro de téléphone. » Certains ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux jugeant qu’on leur a retiré leur droit de vote.
Les 120 000 inscrits désigneront le candidat écologiste ce week-end. Yannick Jadot et Sandrine Rousseau tenteront de séduire les électeurs d’Eric Piolle et Delphine Batho pour l’emporter. Les deux adversaires se feront face dans un débat mercredi 22 septembre à 20h45 sur LCI.