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Primal, animation premier cri

C’était un des WIPs les plus surveillés du festival : Primal, nouveau projet fou d’Adult Swim, branche animation adulte de Cartoon Network qui se lancera en France cette année.

Un projet mené par Genndy Tartakovsky, grand orfèvre de l’animation, responsable du célèbre Laboratoire de Dexter, du mythique Samurai Jack et plus récemment pour ses projets ciné Hôtel Transylvanie. Conférence intense durant laquelle nous avons pu voir l’épisode pilote de la série. Tout n’est qu’animation pure, brutale, viscérale, animale. Car c’est bien d’animalité qu’il est question ici. L’histoire se déroule dans un univers où homme et dinosaure se côtoient au quotidien et se dévorent pour survivre. C’est d’ailleurs l’amère expérience que notre héros va devoir surmonter.

Produit par Cartoon Network, l’animation est quant à elle bien française puisque réalisée au studio La Cachette, jeune boîte fondée par d’anciens des Gobelins, révélée par le trailer de la BD Kairos et mise en avant dans un des courts métrages remarqué de Love Death & Robots. Prévue pour cet automne, la série ne ressemble à rien de ce que nous avons pu voir par le passé. C’est cru, sanglant, animé avec talent, un Rahan 4 étoiles qui durera 10 épisodes sans aucun dialogue. Tout passera par l’expression des visages, les mimiques et la gestuelle des personnages.

Primal, enfant des ages farouches

La série arrivera chez nous cet automne sur Toonami grâce au lancement d’Adult Swim en France (qui se fait un petit créneau sympa dès le 24 juillet à 23h sur la chaîne) et on a déjà hâte de voir la suite tant le pilote est à couper le souffle d’intensité. Ça prends aux tripes et ça ne vous lâche plus durant tout le long, cette tension permanente s’accompagne de couleur chaude, embrasée, un choix qui efface la douceur pour rappeler la cruauté de la vie. Tartakovsky voulait un titre sans ciel bleu ni herbe verte : pari réussi. Les teintes orangées dominent allègrement l’épisode et ça ne fait pas de mal de voir un parti pris aussi radical. Voilà quelques temps maintenant que l’animation cherche à sortir de ses gonds, à offrir une vraie proposition visuelle unique où chaque projet se distingue des autres par une approche technique qui lui est propre.

Une certitude : rien ne ressemble à Primal. Même en cette année riche en animation originale, cette série sort du lot général et s’annonce d’ores et déjà comme un carton planétaire à l’instar de Devilman Crybaby en 2018. Tartakovsky est de retour, ça va faire mal, et vous n’avez pas fini d’entendre parler de lui.

crédit image couverture : Cartoon Network


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