Deux professeurs du département Arts plastiques-design sont suspendus provisoirement. Ils sont soupçonnés de harcèlement sexuel et moral sur plusieurs étudiantes de l’université Jean Jaurès à Toulouse.
Des professeurs d’arts plastiques
Les professeurs sont accusés par plus d’une dizaine d’étudiantes. La présidente Emmanuelle Garnier « ne souhaite pas communiquer pour l’instant et entend respecter un devoir de réserve », en reconnaissant qu’une « instruction est en cours ». De plus, Cynthia étudiante et membre de l’association qui suit le dossier depuis un ans, témoigne.
« Nous avons recueilli pour l’instant treize témoignages : trois témoignages en nom propre et dix témoignages anonymes, poursuit Cynthia. Ce sont à 90 % des étudiantes et certaines veulent rester anonymes parce qu’elles ont peur d’éventuelles répercussions ».
De plus, l’association explique que les agissements des deux enseignants perdurent depuis un moment. Cela dure « depuis qu’ils enseignent à l’université et auparavant pendant leurs études. L’un d’eux va partir à la retraite ».
Cynthia se confie également sans entrer dans les détails. « Ce sont des profs d’arts plastiques, une matière où l’on étudie la sexualité, l’érotisme, voire parfois la pornographie, qui se permettent des questions déplacées sur la vie intime des étudiantes ».
Les étudiantes concernées n’ont pas porté plainte. « Je ne pense pas que les victimes soient prêtes à aller au pénal, il y a énormément de peur, et pour l’instant, les mesures qui sont prises par l’université donnent espoir », ajoute la syndicaliste.
Cependant, la conclusion de l’enquête interne pourrait ne pas atterrir devant la justice. L’association souhaite une sanction allant au-delà du blâme.
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