Accusés d’agression sexuelle après un match contre l’Argentine, les deux joueurs du XV de France ont été arrêtés ce lundi 8 juillet par la police locale.
Deux joueurs accusés en Argentine
Les Bleus avaient rendez-vous le 27 juin en Argentine pour quelques semaines de préparation. En pleine tournée d’été des « test-match », des rencontres internationales hors des compétitions officielles, le XV de France doit affronter les Pumas d’argentine et l’Uruguay. Après une victoire 28-13 pour la France ce samedi 6 juillet, les joueurs décident de célébrer la rencontre en boite de nuit, avant de partir faire face à l’Uruguay le 10 juillet.
Deux joueurs de l’effectif français ne feront pas le déplacement et ne quitteront pas l’Argentine. Hugo Auradou (20 ans) et Oscar Jegou (21 ans) sont détenus par la police en Argentine pour une accusation d’agression sexuelle. Réveillé par les forces de l’ordre, Fabien Galtié, le sélectionneur de l’équipe de France, a déclaré lors d’une conférence de presse avant le match face à Uruguay « Pour le groupe, pour la délégation, ca a été vécu comme un traumatisme, une forme de sidération quand on a appris les nouvelles et lorsque la police a débarqué à l’hôtel à Buenos Aires. Ca a été une journée très difficile, très, très dure. Un moment difficile à vivre ».
Hugo Auradou et Oscar Jegou sont actuellement détenus à Buenos Aires. Ils doivent être rapatriés à Mendoza où se sont passés les faits. Sur place, les deux internationaux sont représentés par un cabinet d’avocats trouvé par la FFR. Augustin Pichot, un joueur argentin ayant évolué au Stade Français, conseille les accusés.
Les faits reprochés
L’agression se serait déroulée dans la nuit du samedi 6 juillet. La plaignante accuse les deux joueurs d’agression sexuelle aggravée. Aux micros de l’Équipe, Daniela Chaler, procureure en chef des délits contre l’intégrité physique, indique « La déclaration de la plaignante a été longue, avec de nombreux détails sur le déroulement de la soirée. Immédiatement, elle a été examinée par un médecin légiste qui a constaté des blessures. Il a été décidé d’ouvrir une enquête pour le délit d’agression sexuelle aggravée et d’ordonner la détention ». Dans une déclaration du 9 juillet, la procureure évoque « des lésions qui sont compatibles avec le récit de la victime mais pas nécessairement exclusivement issues d’une agression sexuelle ».
Le risque d’une peine lourde
Les deux membres de l’équipe de France reconnaissent avoir eu une relation sexuelle chacun leur tour avec la jeune femme mais qui était consentie. Rapporté par l’AFP, des sources policières anonymes indiquent que les joueurs auraient emmené la victime au Diplomatic Hotel de Mendoza après quelques verres lorsque la victime était prise de vertiges. Contacté par RMC Sport, la famille d’Oscar Jegou confirme avoir été en contact avec lui et continue de nier toutes les accusations « Je suis innocent, je n’ai rien fait. J’ai gâché ma vie. » La famille craint que les deux joueurs aient été victime d’une arnaque de la part de la plaignante.
Si le parquet a placé les accusés en détention immédiate, c’est pour éviter qu’ils quittent le territoire avant la fin de l’enquête. Martin Ahumada, porte parole du parquet de Mendoza où se sont déroulés les faits, indique que si l’agression sexuelle aggravée est reconnue, Hugo Auradou et Oscar Jegou pourraient encourir une peine de 20 ans d’emprisonnement.
En attendant le jugement de l’affaire, le reste de l’effectif des Bleus continuent leur tournée de préparation et doivent être de retour à Buenos Aires pour affronter de nouveau les Pumas samedi 13 juillet à 21h.