
Après des mois d’attente et de recentrage du projet, Daredevil : Born again est arrivé sur Disney+ hier pour le plus grand plaisir des fans.
C’est quoi Daredevil : Born again ? Après un ultime affrontement contre Poindexter qui s’est révélé lourd en sacrifices, Matt Murdock a décidé de définitivement raccrocher le costume de son alter-ego Daredevil au placard et de « ne pas le laisser revenir ». Mais l’arrivée à la tête de New-York comme maire de son grand ennemi « Le Caïd » pourrait bien le pousser à revoir ses plans.
L’essentiel
Le moins que l’on puisse dire est que la série Daredevil : Born again se sera faite désirée. Longtemps ! Passant par de nombreux sas de travail différents. Le tout étant de déterminer si oui ou non, elle serait une relance totale du personnage dans le MCU ou si elle prendrait la suite des 3 saisons de Netflix. Et si les deux options ont été envisagées, c’est une sorte de compromis entre les deux qui a été choisi : la série est bien une suite de Netflix mais elle relance complètement le personnage en l’intégrant pleinement dans les évolutions du MCU.
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Si le premier épisode démarre par les conséquences directes de la fin de la saison 3 – le retour de Poindexter – un événement catalyseur et dramatique va permettre à la série de se positionner aussi en reboot de l’ensemble pour repartir sur des bases communes au MCU. Avec un défi de taille pour les auteurs : ne pas décevoir les fans de Daredevil qui considèrent souvent que c’est la meilleure série que Marvel ait offert, tout en satisfaisant aussi celles et ceux qui depuis de nombreuses années maintenant suivent l’ensemble du MCU. Cela donne donc lieu à un ensemble de clins d’œil aux deux univers dont ces deux épisodes (Disney+ propose les deux premiers le 5 mars) font rapidement la synthèse. Nous avons décidé de ne revenir que sur le premier épisode, le second apporte une ouverture certaine sur les aspirations de la série.
On aime ?
Avec sa très longue et captivante scène d’introduction, Daredevil plante d’emblée le décors de ses ambitions et se positionne comme le digne successeur de la série qu’elle fut sur Netflix. Sombre, âpre, violente et désespérée, la série lâche ses coups de génie à l’image de Daredevil et Poindexter qui se livre une lutte acharnée dans un bar rempli de policiers en civil, affrontement qui vire au bain de sang. (Jamais ?) rarement, l’univers Marvel du MCU ne nous aura autant remué avec l’un de ses héros arrivé « au bout de quelque chose ». Cette scène introductive de l’ensemble est d’autant plus remarquable qu’elle constitue le seul moment d’action de ce premier épisode. Mais c’est aussi une ouverture qui permet de mettre de côté la série de Netflix en relançant les bases de la série vers autre chose. On assiste alors à la lente agonie d’un personnage central dont la disparition va marquer durablement le personnage de Matt Murdock.
Le reste de ce premier épisode s’il ne contient de scène d’action choc, n’en demeure pas moins un exercice particulier et particulièrement réussi puisqu’il contribue à exposer de manière poser l’ensemble des pièces qui devraient permettre au « diable » de revenir dans la partie. L’une des séquences les plus saisissantes dans cette mise en place réside dans le face à face dans un dinner entre Fisk et Murdock, où, à coup de menaces à peine voilées l’un vers l’autre, où des micro-gestes trahissent une volonté contenue d’en découdre, l’affrontement entre ces deux ennemis est irrémédiablement voué à se reproduire. Cette scène est forte, puissante, parfaitement écrite et mise en images pour donner corps au premier duel sans violence (ce qui tranche avec la séquence d’ouverture) mais chargé de tension (D’Onofrio et Cox sont sans doute les deux meilleurs acteurs du MCU actuellement). Et qui scelle une plongée dans l’inconnu pour la ville de New York, terrain de jeu et d’affrontement de ces hommes rongés par la violence. Et la promesse pour le public d’une saison comme rarement Marvel ne l’aura proposé (dans le cadre du MCU).
Nous n’avons pas besoin d’un fou qui porte un crâne sur sa poitrine, ou d’un homme qui s’habille en costume d’araignée. Ou d’un gars qui porte des cornes de diable pour nous sauver.
Wilson Fisk
