Ce lundi 6 juin, le Premier ministre britannique Boris Johnson a été confronté à un vote de défiance au sein de son parti. C’est l’occasion de revenir sur le fonctionnement de cette pratique.
Un « résultat convaincant » pour le chef du Parti conservateur
Boris Johnson était en difficulté suite au scandale du Partygate lié à l’organisation de fêtes à Downing Street pendant le confinement. Avec 211 voix pour et 148 voix contre, il se maintient finalement à son poste après ce vote de défiance. Le Premier ministre a évoqué un « résultat convaincant » permettant de « passer à autre chose« . Ce résultat pourrait toutefois l’affaiblir. En 2018 par exemple, Theresa May avait elle aussi résisté à une motion de défiance avant de finalement démissionner quelques mois plus tard.
En tant que gouvernement, nous pouvons passer à autre chose et nous concentrer sur les choses qui comptent vraiment.
Boris Johnson
Une procédure très précise
Ce résultat arrive après l’enclenchement d’une procédure spécifique. L’objectif de la défiance est de se défaire d’un Premier ministre sans avoir à organiser de nouvelles élections. C’est le seul moyen de forcer le chef du gouvernement à quitter son poste avant la fin de son mandat. Ainsi, ce lundi, les députés conservateurs de la Chambre des Communes ont premièrement dû passer par le comité 1922. Il s’agit d’un groupe de députés s’assurant de la bonne organisation du Parti conservateur. Dans la mesure où plus de 15% d’entre eux (54 députés sur 359) ont déclaré ne plus avoir confiance en leur chef, le vote de défiance a été organisé.
Celui-ci a ensuite lieu dans les heures suivantes à bulletin secret. Il s’est donc déroulé entre 18 heures et 20 heures pour des résultats communiqués à 21 heures (heure locale). En raison du résultat positif pour le Premier ministre, ce dernier ne peut désormais plus être défié pendant un an. En cas de défaite lors du vote de défiance, les députés auraient eu recours à une élection interne pour désigner un nouveau chef du parti.